![]() ...1985 : premières inflexions
Après des décennies de politique aveugle, le Guatemala se voit, à partir du milieu des années 80, dirigé par un gouvernement civil et se dote au passage d'une assemblée constituante en 1984. L'avancée démocratique est certes notable, mais l'armée a encore une grande influence dans les décisions. La rigidité politique commence néanmoins à s'infléchir : le nouveau pouvoir, confié en 1986 à Vinicio Cerezo, entreprend de redistribuer les terres et engage les premiers pourparlers avec les guérilleros (mais rien de tangible vers un véritable processus de paix n'apparaitra toutefois avant 1990).
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Après trente ans de guerre fratricide, les neufs partis politiques guatemaltèques et l'URNG finissent par s'entendre sur la nécessité d'une normalisation des relations. La paix se profile, mais ne ressemble encore qu'à un lointain espoir. Pendant 5 ans, les discussions vont de contacts en pourparlers avortés. Un nouveau bouleversement politique survient en 1993, menaçant les progrès enregistrés : Jorge Serrano, président du pays depuis 1991, se lance dans un coup d'Etat, avant de quitter le pouvoir. L'échec sera cuisant et la condamnation de la communauté internationale unanime. Serrano s'enfuit à l'étranger. Il faudra encore attendre 2 ans pour que le dialogue entre gouvernement et opposants prennent un tour plus concret. Alvaro Arzu, l'actuel chef de l'Etat, arrivé au pouvoir au début de l'année 96, va donner un coup d'accélérateur aux discussions...
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Marion Deye