2. Conditions g�n�rales de vie du milieu souterrain

Depuis les d�buts de la biosp�l�ologie, tous les auteurs ont affirm� le caract�re stable des milieux souterrains. Des recherches r�centes ont fourni des r�sultats qui temp�rent cette affirmation : en effet, les conditions de vie qui r�gnent dans une grotte sont loin d'�tre identiques aux divers niveaux de celle-ci. Cependant, il est ind�niable qu'une grotte est un milieu plus stable � tout point de vue qu'un habitat superficiel.

2.1 L'obscurit�

L'obscurit� est l'un des aspects les plus frappants des milieux souterrains. En effet, ces endroits sont plong�s dans une obscurit� totale permanente. Les entr�es de nombreuses grottes sont suffisamment �tendues pour qu’un gradient d'�clairement s'�tablisse, de sorte qu'il existe, en ces endroits, une diminution continue de l'intensit� lumineuse. Mais dans tous les cas, la zone profonde d'une grotte est enti�rement obscure.

Cette obscurit� permanente a entra�n� deux cons�quences tr�s importantes du point de vue biologique : l'absence du nycth�m�re et l'absence de v�g�tation � chlorophylle.

 2.2 L'absence du nycth�m�re

Le nycth�m�re influence par exemple le rythme du sommeil.

Le nycth�m�re (nux = nuit et h�m�ra = jour) d�signe une p�riode compl�te de 24 heures. Cette p�riode est subdivis�e en une sous-p�riode diurne et une sous-p�riode nocturne. L'absence de cette p�riodicit� diurne - nocturne a pour cons�quence que les animaux cavernicoles, en permanence dans l'obscurit�, sont soustraits aux changements ext�rieurs r�guliers auxquels sont soumis les animaux �pig�s.

Le probl�me qui surgit imm�diatement � propos des cavernicoles est de savoir s'ils manifestent des activit�s p�riodiques dans un milieu o� r�gne une nuit perp�tuelle. Or, c'est le cas : les cavernicoles ont des p�riodes d'activit� et des p�riodes de repos bien distinctes. On a prouv� chez la plupart des animaux �pig�s (vivant en surface) l'existence d'un sens du temps autonome, ind�pendant des variations p�riodiques ext�rieures.

Les cavernicoles �tant les descendants d'�tres �pig�s qui poss�dent cette horloge physiologique, il est logique que cette facult� soit rest�e, vu qu'elle trouvait son utilit�.

2.3 L'absence de v�g�tation � chlorophylle.

Les radiations lumineuses n'atteignent pas les milieux souterrains, de sorte qu'aucune v�g�tation verte ne s'y est d�velopp�e. Cela fait que dans l'�cologie de ces habitats, une des principales sources de nourriture des animaux �pig�s est absente. Il s'agit donc de chercher d'autres sources d’�nergie pour assurrer la subsistance des cavernicoles...

2.4 La temp�rature

Les variations de temp�rature sont beaucoup moins marqu�es dans le milieu hypog� qu'� la surface de la Terre. Dans la plupart des grottes, les variations annuelles de temp�rature n'atteignent que des fractions de degr�. De telles conditions thermiques sont peu favorables aux processus physiologiques des organismes hypog�s. C'est pourquoi l'�volution des conditions de vie est caract�ris�e par une extr�me lenteur.

La croissance et le d�veloppement des animaux cavernicoles sont extraordinairement ralentis, par rapport � ce que l'on observe chez les animaux �pig�s.

3. Les cat�gories d'�tres hypog�s

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Mise � jour : 21 janvier 1997.