9 - L'ERMITE
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[5]Changement de pièce et d'ambiance.
« Maintenant, nous allons continuer, déclara le vieillard. Tu pourras te restaurer lorsque je serai fatigué et que j'aurai à m'allonger quelque peu. Maintenant, écoute, et tâche de te souvenir de tout ce que je te dirai; ne laisse pas errer ton attention, car ceci est plus important que ma vie et même que la tienne. Il s'agit d'un savoir qui doit être préservé puis transmis lorsque le temps sera venu. »
« ... La discussion se prolongeait. À mon avis, elle était fort animée jusqu'à ce que, finalement, toute conversation cesse. On pouvait entendre de nombreux traînements de pieds, puis des pas, des pas très légers comme le bruit que fait un oiseau qui gratte le sol pour trouver des vers. On entendait également des pas très lourds, manquant autant d'aisance que ceux d'un yack qui se traîne sous un pesant fardeau. D'autres pas me troublaient profondément, car certains d'entre eux semblaient ne rien avoir de commun avec la démarche d'êtres humains tels que je les connaissais. Toutefois, mes cogitations sur les différentes espèces de pas furent brusquement interrompues lorsque quelqu'un me prit le bras et me dit: « Viens avec nous. » Une autre main empoigna mon autre bras, et l'on me conduisit par une piste qui, si j'en juge par le contact de mes pieds nus, semblait être de métal. Les aveugles parviennent à se doter d'un sixième sens; je ressentais que nous étions en train de traverser une sorte de tube de métal, bien que j'eusse tout le mal du monde à m'imaginer une telle chose. »
« Rapidement, nous atteignîmes un endroit plus vaste, ce que je pus estimer grâce à la différence entre les échos. Un glissement métallique se fit entendre devant moi, et l'un de mes guides parla sur un ton plein de respect à quelqu'un qui, apparemment, était de loin son supérieur. Je ne possède aucun moyen de savoir ce qui put bien se dire, car la conversation se déroula dans un langage curieux, un langage fait de pépiements et de gazouillements. Pour exécuter ce qui était vraisemblablement un ordre, on me poussa en avant et la substance métalique glissa derrière moi et se referma doucement avec un bruit mat. Je me tenais debout et sentais le regard de quelqu'un qui me dévisageait avec insistance. Il y eut un froissement d'étoffe et le grincement de ce que j'imaginais être un siège similaire à celui que j'avais déjà utilisé. Ensuite, une main fine et osseuse me prit la main droite et me fit avancer. »
« « Assieds-toi ici », me dit-on en me poussant gentiment. Horifié, j'eus un sursaut d'effroi, car j'eus l'impression de m'enfoncer dans un lit de plumes. Ensuite, le siège, ou du moins ce qui en tenait lieu, m'enveloppa et soutint certaines parties de mon corps peu familières avec un tel traitement. Sur les côtés se trouvaient des béquilles ou des bras probablement conçus dans le but de retenir le corps de celui qui se serait laissé aller à s'endormir dans cet étrange nid moelleux. La personne en face de moi sembla des plus amusées par mes réactions, du moins si j'en juge par la manière dont elle réprima ses rires; il est vrai que beaucoup de gens semblent trouver une source de divertissement dans les malheurs de ceux qui sont privés de sens de la vue.
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