[Édition postume]
{Introuvable}
(©1984. Stanké-Arnaud
Immelé => pages 183 à 191 Extrait 47)
Le voyage astral
Lorsque nous dormons, notre corps astral se sépare de notre corps physique et s'élève lentement au-dessus de lui. Et l'esprit se détache aussi. Dans le corps physique, demeure tout le mécanisme et il se produit alors la même chose que dans une station de radio quand le meneur de jeu ou le commentateur s'en va et qu'il ne reste personne pour diffuser les messages. Le corps astral, flottant à présent au-dessus du corps physique endormi, hésite un moment, et se demande ce qu'il va faire. Dès que la décision sera prise, le corps astral basculera et ses pieds toucheront terre, au pied du lit. Puis, comme un oiseau quittant sa branche, il s'envolera brusquement, au bout de sa corde d'argent.
La plupart des gens, particulièrement en Occident, n'ont pas conscience des événements qui surviennent au cours de leur voyage astral, mais, à leur retour, ils peuvent éprouver un
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singulier bien-être, ou bien dire: « J'ai rêvé de Un Tel cette nuit, il paraissait très heureux. » Selon toutes probabilités, la personne a réellement rendu visite à « Un Tel », parce que ce mode de voyage est le plus simple et le plus fréquent; pour une raison mystérieuse, nous semblons graviter toujours autour des lieux connus ou aimés, nous aimons retrouver ceux que nous avons déjà visités, de même que, selon la police, le criminel retourne toujours sur le lieu de son crime!
Cela n'a rien d'extraordinaire, que nous allions voir des amis parce que, quand nous quittons notre corps physique pour voyager dans l'astral, il faut bien avoir un but de « promenade ». Tant que nous ne nous serons pas entraînés, nous ne nous hasarderons pas dans les lointaines régions astrales mais nous préférerons demeurer dans les lieux qui nous sont connus, sur la surface de la Terre. Les personnes qui ignorent tout du voyage astral peuvent aller rendre visite à des amis au-delà des mers, ou si elles ont un grand désir de voir un endroit particulier ou un magasin, elles iront les voir; seulement, à leur retour dans l'enveloppe charnelle, elles penseront ù si elles sont capables de penser! ù qu'elles ont rêvé.
Savez-vous pourquoi vous rêvez? Dans la vie réelle, nous avons tous plus ou moins voyagé, fait des excursions ici ou là. Nos « rêves » sont aussi réels qu'un voyage par avion ou bateau d'Europe en Amérique, ou d'Aden à Acre par les mêmes moyens, mais nous nous entêtons à appeler cela un rêve. Avant d'aller plus avant, nous aimerions vous rappeler que, depuis le concile de Constantinople, en 381, quand les chefs de l'Eglise chré-
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tienne décidèrent des dogmes de la chrétienté, la plupart des enseignements des Grands Maîtres ont été déformés ou supprimés. Nous pourrions ajouter quelques commentaires à tout cela grâce aux renseignements que nous avons pu découvrir dans le Document Akashique, mais notre propos, en préparant ce cours, est d'aider ceux qui se connaissent et non de piétiner les plates-bandes de qui que ce soit, quelque fallacieuses que soient ces « plates-bandes » de croyances! Contentons-nous donc de déclarer que, depuis plusieurs siècles, les peuples d'Occident ignorent tout du voyage astral pour la simple raison que ce genre de déplacement ne figure dans aucun dogme religieux.
De même, les peuples occidentaux ne croient pas aux fées ni aux Esprits de la Nature, et les enfants qui voient les fées ou les esprits et qui, sans aucun doute, jouent avec ces entités, sont grondés par des adultes qui se moquent d'eux, bien à tort car l'enfant est très souvent plus intelligent et plus éveillé que l'adulte. La Bible ne dit-elle pas que « si l'on ne devient pas comme un petit enfant on ne peut pénétrer dans le royaume des cieux »? Partant de ce principe nous préférons dire: « Si vous avez la foi d'un enfant qui n'a pas été contaminé par le scepticisme des adultes, vous pourrez aller n'importe où, n'importe quand.
Les enfants dont on se moque apprennent vite à dissimuler ce qu'ils voient. Malheureusement, ils perdent rapidement la faculté de voir les autres entités à cause de ce besoin de cacher leurs possibilités réelles. Il en est de même dans le cas des rêves. Tout le monde vit des aventures pendant le sommeil du corps
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physique, car bien entendu le corps astral ne dort jamais et, quand il revient, il peut y avoir un conflit entre les corps astral et physique; l'astral connaît la vérité mais le physique est contaminé et son esprit obstrué par des idées préconçues qui lui ont été inculquées dès le berceau. Par la faute de ce conditionnement, les adultes refusent d'affronter la vérité, et c'est ainsi que naît le conflit; le corps astral a voyagé, a fait mille choses, a vu mille choses mais le corps physique refuse d'y croire parce que tout l'enseignement occidental le pousse à douter de tout ce qui ne peut être tenu entre les mains et mis en pièces pour voir comment ça marche. Les Occidentaux réclament des preuves, encore des preuves, tout en s'efforçant de prouver que la preuve est fausse! Nous avons donc ce conflit entre l'astral et le physique, et cela aboutit à un besoin de rationalisation. Dans ce cas les rêves, ou plutôt, ce qu'on appelle « rêve », sont rationalisés du mieux que l'on peut, souvent avec des résultats étranges!
Pendant notre voyage astral, il nous arrive mille aventures. Notre corps astral aimerait que nous puissions nous réveiller avec le souvenir très net de toutes ces expériences, mais, encore une fois, et tant pis si nous nous répétons, le corps physique ne peut le permettre, et le conflit naît entre les deux corps ce qui fait que des images horriblement déformées affleurent à notre mémoire, auxquelles nous ne pouvons croire parce que ces choses ne peuvent arriver. Chaque fois qu'il se produit dans l'astral une chose contraire aux lois physiques de la terre il y a conflit, et ainsi l'imagination se met de la partie et nous avons des cauchemars.
Dans l'astral, on peut s'élever, planer dans
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les cieux, et visiter n'importe quel pays du monde. Dans le physique, il est impossible de franchir les mers en un clin d'oeil, ni même de s'élever au-dessus de sa maison. C'est ce conflit entre les corps physique et astral qui provoque les souvenirs atrocement déformés de nos aventures astrales, qui annule tout le bien que nous pourrions tirer de ces voyages. Ces prétendus rêves qui n'ont pas de sens pour nous, que nous estimons stupides parce que nous avons rêvé des choses invraisemblables, sont des réalités où les dites choses invraisemblables, se passant dans l'astral, sont tout à fait normales
Une personne peut rêver qu'elle est atrocement gênée parce qu'elle se promène toute nue dans la rue. Cela a dû arriver à tout le monde. Mais il ne s'agit pas d'un rêve, naturellement! Car lorsqu'on s'envole dans l'astral, on n'éprouve pas le besoin de se vêtir, on oublie de porter des vêtements astraux! Si l'on n'« imagine » pas la nécessité de s'habiller, alors on voyage dans l'astral complètement nu. Souvent, une personne quittera son corps physique et s'élèvera précipitamment, dans la joie exaltante de s'être libérée de la chair trop matérielle. Sortir du corps était son seul but, et elle n'a pas le temps de penser à autre chose.
Le corps naturel, nous vous le rappelons, est un corps sans vêtements, car les vêtements ont été inventés par l'homme et ne doivent avoir d'autre nécessité que de nous protéger des intempéries. Le corps n'a pas été créé pour être caché.
Quand on voyage dans l'astral, on « imagine » généralement le genre de vêtements que l'on porterait normalement dans la Jour-
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née. Si on oublie d'« imaginer », un clairvoyant recevant un visiteur astral peut le voir tout nu. Nous avons reçu nous-même des visiteurs astraux, et ils ne portaient rien, sinon peut-être une veste de pyjama, ou alors une tenue invraisemblable qui défie toute description et que l'on ne pourrait trouver dans aucune boutique de lingerie. Il arrive parfois que des personnes qui se soucient exagérément de leur élégance s'imaginent ù se rêvent ù vêtues d'une mode qu'elles n'auraient jamais l'idée d'arborer sur leur corps physique. Mais tout cela n'a pas d'importance car, encore une fois, les vêtements ne sont qu'une convention humaine et il est fort peu probable que, lorsque nous irons au ciel, nous portions costume et manteau.
Par conséquent, les rêves sont une rationalisation d'événements vécus dans le monde astral et, comme nous l'avons déjà fait observer, lorsque nous sommes dans l'astral, nous voyons une gamme de couleurs beaucoup plus étendue, avec une netteté inimaginable. Tout est plus vif, plus éclatant, tout est « plus grand que nature », on peut distinguer les moindres détails, les couleurs dépassent l'entendement. Nous allons vous donner un exemple.
Sous notre forme astrale, nous avons voyagé très, très loin, au-delà des mers, dans un pays inconnu. Le ciel était d'un bleu pur, au-dessous de nous les vagues étaient couronnées d'écume blanche. Nous avons atterri sur une plage de sable doré et nous nous sommes attardés, pour ; mieux l'examiner. Chaque grain de sable scintillait comme des pierres précieuses au soleil. Nous avons plané lentement au-dessus des algues mouvantes, émerveillé par la délicatesse des teintes brunes et
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vertes, et par les globules d'air qui paraissaient rosés et dorés. À notre droite, il y avait un rocher verdâtre qui, par moment, ressemblait au jade le plus pur. Nous pouvions voir sous la surface les veines et les stries et aussi de minuscules fossiles prisonniers de la roche depuis des millions d'années. Tout en planant, nous regardions autour de nous avec des yeux neufs, des yeux qui n'avaient jamais vu aussi nettement. Nous distinguions dans l'atmosphère des espèces de globes transparents de toutes les couleurs, qui étaient en fait les forces vives de l'air. Les couleurs étaient fantastiques, intenses, variées, et notre acuité de vision était telle que nous pouvions voir la courbe de l'écorce terrestre sans qu'un seul détail soit oublié.
Sur notre malheureuse Terre, prisonniers de notre enveloppe charnelle, nous sommes relativement aveugles, notre gamme de couleurs est très limitée et nous distinguons mal les nuances. Nous souffrons de myopie, d'astygmatisme, d'autres affections qui nous empêchent de voir les choses telles qu'elles sont. Ici-bas, nous sommes pratiquement privés de sens et de perceptions, nous sommes de pauvres infirmes enfermés dans notre gangue d'argile, accablés de désirs et d'inimitiés, alourdis par une mauvaise nourriture; mais dès que nous surgissons dans le monde libre de l'astral nous pouvons voir avec la plus grande netteté des couleurs qui nous sont inconnues, que nous n'avons jamais vues sur la terre.
Si jamais vous faites un « rêve » dans lequel vous voyez avec une netteté stupéfiante une merveilleuse gamme de couleurs qui vous ravissent, alors vous saurez que vous n'avez pas simplement rêvé mais que vous rationa-
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lisez ce que vous avez réellement vu au cours d'un voyage dans l'astral.
Il y a encore autre chose, qui empêche beaucoup de personnes de se rappeler les joies qu'elles ont vécues dans l'astral. Lorsqu'on voyage dans l'astral, on vibre à une cadence incroyablement plus rapide que celle du corps. Cette différence de vibrations n'a aucune importance lorsqu'on « sort » et les obstacles surgissent quand on retourne dans son corps; si nous connaissons ces obstacles, nous pouvons consciemment les surmonter avant le départ pour aider les corps astral et physique à parvenir à une sorte d'arrangement.
Imaginons que nous sommes dans
l'astral. Notre corps physique est au-dessous de nous. Il vibre à
une certaine vitesse alors que le corps astral frémit de vitalité,
car dans l'astral la souffrance et la maladie n'existent pas. L'explication
sera peut-être plus facile si nous nous exprimons en choses de la
terre. Imaginons le problème comme s'il s'agissait d'un homme dans
un autobus; le véhicule roule à quinze ou vingt kilomètres
à l'heure, mettons, et le passager doit absolument en descendre;
mais on ne peut arrêter l'autobus. Alors le problème à
résoudre, c'est de pouvoir sauter à terre de manière
à ne pas tomber. Si le passager est imprudent et ne sait sauter
en marche, il risque de se blesser grièvement mais avec de l'expérience
on peut le faire aisément. Nous devons donc apprendre à sauter
de l'autobus en marche comme nous devons apprendre à rentrer dans
le corps alors que les vitesses des deux véhicules sont différentes.
Quand nous revenons de notre voyage astral, notre
problème est de rentrer dans le corps. Comme au départ, les
vibrations sont
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plus élevées dans l'astral que dans le physique et comme nous ne pouvons pas ralentir les unes ni accélérer les autres, nous devons attendre jusqu'à ce que nous puissions « synchroniser l'harmonie » entre les deux. Avec de la pratique, on y parvient, on arrive à ralentir légèrement les vibrations astrales et à accélérer tant soit peu les vibrations physiques, si bien que, malgré la très nette différence, il se produit une harmonie fondamentale, une compatibilité de vibrations, qui nous permet d'« atterrir » sans danger. C'est une question d'entraînement, d'instinct, de mémoire raciale, et, quand nous serons suffisamment experts, nous garderons nos souvenirs intacts.
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