9 - L'ERMITE
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 96 à 99)(Extraits)}[31] La vie d'ermite emmuré ==> et sortie du corps pour aller visiter le monde et communiquer par télépathie.
« Le jeune homme demeura assis, silencieux, méditant sur les ermites solitaires. C'étaient d'étranges êtres qui se sentaient « appelés » et qui se retranchaient de tout ce qui pouvait avoir quelque rapport avec le monde de l'Homme. En compagnie d'un moine volontaire, un tel anachorète gravissait le flanc de la montagne et cherchait un ermitage abandonné. Il entrait alors dans le réduit sans fenêtre tandis que son « Gardien » volontaire construisait un mur de façon à ce que l'ermite ne puisse plus jamais quitter sa cellule. Dans le mur se trouvait une unique ouverture, exiguë, tout juste assez grande pour y faire passer un bol. C'est à travers ce judas qu'une fois tous les deux jours on lui passait un bol d'eau provenant d'une source de montagne située près de là et seulement une poignée de grain. Aussi longtemps qu'il était en vie, la plus petite parcelle de lumière ne pouvait pénétrer dans la cellule de l'ermite. Jamais plus il ne parlerait ou on ne lui parlerait. Là, aussi longtemps qu'il vivrait, il demeurerait en état de contemplation, libérant son corps astral de son corps physique afin d'entreprendre de longs voyages dans les espaces interstellaires.
« Nulle maladie, nul regret tardif ne pouvaient lui assurer sa libération. Seule la mort pouvait cela. Le Gardien avait le droit de poursuivre sa propre vie à l'extérieur de la chambre scellée, mais il devait toujours s'assurer qu'aucun son ne parvenait à l'ermite emmuré. Si le Gardien tombait malade et mourait, ou s'il tombait en bas de l'escarpement, l'Ermite devait également mourir, généralement de soif. Dans cette minuscule pièce non chauffée, même pendant les hivers les plus rigoureux , l'ermite poursuivait son existence. Un bol d'eau froide tous les deux jours. De l'eau froide, jamais d'eau chaude, pas de thé, juste l'eau la plus froide provenant directement de la source qui jaillissait des pentes glacées de la montagne. Aucune nourriture chaude, seulement une poignée d'orge tous les deux jours. Au début, les douleurs lancinantes de la faim se faisaient sentir tandis que l'estomac rétrécissait. Les douleurs de la soif étaient encore plus terribles. Le corps se déshydratait et devenait presque cassant. Les muscles fondaient à cause du manque de nourriture, d'eau et d'exercice. Les fonctions normales du corps cessaient patiquement tandis que l'ermite absorbait de moins en moins d'eau et de moins en moins de nourriture. Mais l'ermite ne quittait jamais sa cellule, et tout ce qui devait être fait, tout ce que la Nature le forçait à faire devait être fait dans l'un des coins de la pièce où le Temps et le froid réduisaient ces résidus en une poussière gelée.
« La vue s'étiolait. En premier, elle se révoltait en vain contre la perpétuelle obscurité. Aux premiers stades de cette vie, l'imagination produisait d'étranges illuminations, des « scènes » quasi authentiques fort bien éclairées. Les pupilles se dilataient et les muscles oculaires s'atrophiaient à un point tel que, si une avalanche avait détruit le toit de la cellule, la lumière du soleil aurait brûlé les yeux de l'ermite de façon aussi certaine que s'il eût été frappé par la foudre.
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