9 - L'ERMITE
Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.
{L'Ermite, par Rampa: (pages 32 à 45)(Extraits)}[7] Installation de la « machine à voir ».
« Des éclairs enflammés semblaient passer devant mes yeux; de grande traînées vertes, rouges, violettes, de toutes les couleurs. Puis je me mis à crier. Puisque j'étais aveugle, je devais donc me trouver dans le Pays des Démons et ces derniers devaient s'apprêter à me tourmenter. Je ressentis une douleur aiguë, une simple piqûre d'épingle en réalité, et ma terreur disparut. En vérité, je m'en moquais royalement! On s'adressa à moi dans ma langue: « N'aie pas peur, nous n'allons pas te faire de mal; nous sommes seulement en train de régler nos appareils de façon à ce que tu puisses voir. Quelle couleur peux-tu voir maintenant? » j'oubliai quelque peu mes craintes pendant que je disais voir du rouge, du vert ou toute autre couleur. Puis je poussai un cri d'étonnement: je voyais, mais ce qui se présentait à ma vue était si étrange que je pouvais difficilement comprendre de quoi il s'agissait.
« Mais comment décrire ce qui est indescriptible? Comment peut-on risquer d'expliquer à quelqu'un ce qui se déroule lorsque, dans le vocabulaire de l'interlocuteur, il n'existe pas de mots appropriés, il n'existe pas de concepts pouvant s'adapter à la situation? Ici, dans notre Tibet, nous possédons suffisamment de mots et de phrases consacrés aux Dieux et aux Démons. Toutefois, lorsqu'il s'agit de transiger avec les oeuvres des Dieux et des Démons, peu importent lesquels, que peut-on faire? que peut-on dire? que peut-on décrire? Tout ce que je puis dire, c'est que je voyais, mais ma vue ne se trouvait pas dans mon corps puisque j'arrivais à me voir moi-même. Il s'agissait d'une expérience des plus irritantes, d'une expérience par laquelle je ne voudrais plus repasser. Mais laisse-moi commencer par le commencement.
« L'une des Voix m'avait demandé de lui faire savoir à quel moment je voyais du rouge, du vert, d'autres couleurs. C'est peu après que je connus cette expérience extraordinaire, que je vis ce formidable éclair blanc et que je découvris que j'étais en train de contempler fixement -- c'est la seule expression qui semble convenable -- une scène absolument étrangère à tout ce que j'avais connu jusqu'alors. J'étais allongé, mi-étendu, mi-assis, comme surélevé sur ce qui semblait être une plate-forme métallique. Cette dernière paraissait soutenu par un pilier unique et, pendant un instant, je fus saisi de crainte à l'idée de voir cet appareil basculer ... et moi avec lui ... L'atmosphère générale des lieux repirait un air de propreté telle que je n'en avais jamais connu. Les murs, construits en matériaux luisants, d'une netteté incroyable, avaient une nuance verdâtre fort plaisante et fort calmante. En plusieurs endroits de cette étrange pièce, qui était vraiment très grande à en juger par mes propres mesures, il y avait de massifs appareils que je ne puis vous décrire, car les mots me manquent pour en souligner l'étrangeté.
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