Hibernation d'Hommes et de Femmes

19 - LE SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions Stanké, ©1980. {(pages 136 à 139)(Extrait 26)}. Hibernation d'Hommes et de Femmes.

    Sur le seuil de la porte je faillis tourner les talons et déguerpir. Il y avait dans la pièce quantité d'hommes et de femmes dont certains étaient absolument nus. Une femme notamment, dans le plus simple appareil, ce tenait devant moi ; c'était la première que je voyais ainsi, aussi je fis volte-face après avoir formulé quelques excuses à son adresse. Le lama Mingyar Dondup riait à gorge déployée.

    « Oh Lobsang ! s'exclama-t-il, l'expression de ton visage, si cocasse, compense toutes les misères que nous avons eues au cours de ce voyage. Ces êtres sont des spécimens provenant des différentes planètes. Ils ont été amenés ici vivants, et ils le sont encore. »

    « Mais pourquoi vivent-ils encore après deux millions d'années ? Pourquoi ne sont-ils pas réduits en poussière ? » demandai-je.

    « Parce qu'ils sont comme les autres, que nous avons déjà vus, en état d'hibernation, répondit mon guide. Ils sont enveloppés d'une sorte de cocon invisible qui empêche leurs cellules de fonctionner. Nous allons examiner de plus près ces corps ; n'oublie pas que tu dois aussi te familiariser avec le corps féminin car tu en auras beaucoup à soigner. Tu vas bientôt aller à Chungking étudier la médecine, et plus tard la majorité de tes patients seront des femmes. Il faut donc te préparer dès maintenant. Tu as ici une femme qui allait accoucher ; nous pourrions la réanimer et faire venir l'enfant. Ça serait très intéressant pour toi, et même si nous devions sacrifier deux ou trois de ces individus, cela vaut la peine puisque c'est pour en faire profiter le monde. »

    Je levai les yeux de nouveau sur tous ces gens et me sentis rougir en regardant les femmes nues. « Maître, dis-je en montrant du doigt l'une des femmes, celle-ci est toute noire, pourquoi ?

    « Mais, Lobsang, je suis étonné que tu me poses une telle question, répliqua le lama. Je croyais que tu savais qu'il existait dans notre monde différentes couleurs de peau ; les gens peuvent être blancs, cuivrés, bruns ou noirs, et ailleurs que sur la terre il est des individus à la peau verte ou bleue. La pigmentation de la peau dépend des habitudes alimentaires du groupe ethnique, et aussi des différentes sécrétions de l'organisme. Mais viens avec moi, nous allons les voir de plus près ! »

    Là-dessus il se dirigea vers un renfoncement adjacent à la pièce et me laissa seul avec ces personnages. Cédant à la tentation, j'allongeai le bras en direction de l'une des femmes que j'avais repérée comme la plus belle, pour la toucher, Elle n'était pas froide mais tiède ; elle semblait à la température de mon propre corps, bien que celle-ci ait considérablement augmenté depuis quelques instants ! Il me vint alors une idée. « Maître, criai-je tout excité, j'ai une question à vous poser. »

    « Tiens, Lobsang, me dit-il en revenant, je vois que tu n'as pas choisi la plus laide ! Laisse-moi la regarder et apprécier ton goût. Elle est très belle, elle change de ce qu'on a l'habitude de voir dans les musées poussiéreux ! Ceux qui rassemblèrent ces échantillons humains prirent, bien sûr, les types les plus parfaits. Mais quelle est ta question ? » Il s'assit sur un tabouret et je fis de même.

    « Je voudrais savoir comment un individu se développe ? demandai-je. Comment il se fait qu'il ressemble à ses parents. Pourquoi un bébé ne grandit-il pas sur le modèle d'un cheval ou autres créatures ? »

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