L'évaluation des apprentissages et la sanction des études
Introduction

L'évaluation est l'une des principales composantes du curriculum. Puisque l'école doit être recentrée sur l'essentiel, qu'il faut y introduire plus de rigueur et qu'elle doit être, plus et mieux, le foyer du développement des compétences intellectuelles et méthodologiques, certaines pratiques d'évaluation doivent être revues et corrigées. Le diplôme décerné à la fin des études secondaires doit être reconnu, tout comme il doit être recherché et obtenu par le plus grand nombre.

Une politique renouvelée d'évaluation des apprentissages

La politique ministérielle d'évaluation des apprentissages, qui datait de 1981, a été renouvelée sur la base des orientations suivantes:

Le bilan des apprentissages.

L'école doit tout mettre en oeuvre pour éviter l'accumulation des retards scolaires qui, trop souvent, sont la cause de redoublement, d'échec et d'abandon des études. Elle devra mettre l'accent sur le bilan des apprentissages à la fin de chaque cycle du primaire et du secondaire et prévoir des mesures remédiables et de soutien pour tous les élèves qui en ont besoin.

L'évaluation à la fin du premier cycle de l'enseignement secondaire.

Le premier cycle de l'enseignement secondaire marque la fin de la formation de base qui est commune à tous les élèves et constitue la porte d'entrée pour le second cycle, plus diversifié, où des choix commencent à s'offrir aux élèves. Il est donc important de s'assurer que les apprentissages de base sont bien maîtrisés. Par conséquent, à la fin de la troisième secondaire, sera prévu un moment fort de l'évaluation des apprentissages, une sorte de bilan qui portera à la fois sur les contenus disciplinaires et sur les compétences transversales, quitte à évaluer celles-ci à partir de productions concrètes.

La nature et la forme des instruments de mesure.

Les critiques à l'égard des examens "objectifs" sont suffisamment sérieuses pour qu'on recherche un meilleur équilibre entre cette forme d'examen et d'autres formes qui demandent aux jeunes d'écrire, d'expliciter leur pensée, de motiver leur point de vue et de démontrer leurs solutions aux problèmes, et qui favorisent le développement de la rigueur et des compétences intellectuelles en général, en plus d'encourager l'apprentissage et la correction de la langue écrite. Le ministère se préoccupera aussi de cette exigence dans les épreuves qui sont sous sa responsabilité.

L'évaluation de la qualité de la langue écrite.

Les examens seront des occasions privilégiées de promouvoir l'apprentissage, l'usage et la correction de la langue écrite. Dans toutes les épreuves d'examen et dans tous les travaux écrits, un certain pourcentage des points sera réservé à la qualité de l'écriture.

Le bulletin scolaire.

Le bulletin scolaire est le principal moyen de communication entre l'école et les parents pour faire le point sur les progrès des élèves. C'est donc dire l'importance qu'il faut lui accorder puisque l'engagement des parents est l'un des facteurs primordiaux de la réussite des enfants à l'école. Les orientations retenues concernant le bulletin scolaire sont les suivantes: quatre bulletins au minimum seront produits durant l'année; la présentation devra être simple, claire et facilement accessible aux parents et aux élèves; l'école pourra déterminer, après consultation, d'autres modalités de communication avec les parents, en plus du bulletin scolaire.

En 2003, le ministère de l'Éducation a publié La politique d'évaluation des apprentissages. Cette politique touche la formation générale des jeunes, la formation générale des adultes et la formation professionnelle.

La politique favorise une évaluation encore plus intégrée à l'action pédagogique. La politique est accompagnée d'un Plan de mise en £uvre qui décrit les engagements du ministère de l'Éducation pour aider les milieux scolaires à relever l'important défi d'une évaluation qui soutient l'apprentissage. Le ministre de l'Éducation de l'époque Pierre Reid, lors du lancement de cette politique, invite les enseignants et tous les acteurs de l'éducation à s'approprier les orientations de la Politique d'évaluation des apprentissages.

En 2005, en réponse à des besoins exprimés dans les écoles et les commissions scolaires suite à la publication de la politique, le ministère a publié la série portant le titre Renouveler l'encadrement local en évaluation des apprentissages. Pour en savoir davantage, nous vous invitons à consulter ces documents et leur note de présentation ainsi que le numéro de juin 2006 de la revue Virage dans lequel plusieurs articles portent sur l'évaluation.

Un bulletin chiffré depuis septembre 2007

Le 31 mai 2007, la ministre a annoncé qu'en septembre 2007, un bulletin chiffré sera instauré, respectant ainsi l'engagement pris par le gouvernement lors du discours inaugural de la nouvelle session parlementaire. Le 20 août 2007, le Conseil supérieur de l'éducation, dans son avis mentionne qu'il n'est pas opportun d'obliger les écoles à inscrire les résultats des élèves sous forme de pourcentage. Malgré cet avis défavorable, la Ministre a décidé d'aller de l'avant avec le bulletin chiffré.

Dans le communiqué émis, on peut lire: