Malgré le fait que la pertinence de la formation technique soit reconnue tant sur le plan social que par le marché du travail, elle rencontre certains problèmes. Le plus important concerne le faible taux de diplomation des élèves inscrits aux programmes. Le Groupe de travail sur la relance de la formation professionnelle des jeunes du secondaire et de la formation technique (1995), puis la Commission des États généraux de l'Éducation (1996) ont déploré cette situation. En fait, en 1999-2000, seulement 30,3% des élèves inscrits initialement en formation technique obtiennent leur diplôme dans le temps prescrit (3 ans) alors qu'au bout de cinq ans le taux de diplomation de cette même clientèle se situe à 54,9%. On a fréquemment attribué ce problème au taux d'échec important aux cours de formation générale.
Une étude du Conseil supérieur de l'Éducation rapporte cependant que les élèves ayant des antécédents scolaires semblables ont des taux de réussite et de diplomation semblables aux secteurs préuniversitaire et technique [Conseil supérieur de l'Éducation, 1997]. Le taux de diplomation s'est cependant accru au cours des 20 dernières années, mais il demeure certainement en deçà de ce qui est considéré souhaitable; et rien ne laisse présager que la situation va s'améliorer [Payeur 1999].