Troisième ligne dÆaction : donner plus dÆautonomie à lÆécole
Principalement, le plan d'action prévoit :
de procéder à des amendements législatifs :
On vise ici, entre autres, à proposer un nouveau partage de responsabilités entre l'école, la commission scolaire et le ministère afin que chaque établissement (école) puisse exercer véritablement ses responsabilités sur le plan pédagogique, administratif et budgétaire.
Les amendements touchant les fonctions et pouvoirs de l'école: le conseil d'établissement remplacera le conseil d'orientation et peut-être même le comité d'école. On souhaite qu'il consolide l'autonomie de l'école et renforce ses liens avec la communauté. Il sera formé de parents, de représentants et représentantes de la communauté, d'enseignants et enseignantes, de membres du personnel professionnel et du personnel de soutien, de représentants et représentantes d'élèves (pour le second cycle du secondaire) et de la direction d'école. Tel qu'il est écrit dans le plan d'action: ½Les fonctions et devoirs dévolus à l'école seront, pour l'essentiel, exercés par ce conseil, sur proposition de la direction d'école et après consultation du personnel enseignant╗. L'école produira également un rapport d'activités annuel..
Les amendements touchant le rôle des commissions scolaires et de l'État: le comité de parents demeure (formé de parents qui font partie des conseils d'établissements). La commission scolaire conserve son pouvoir de taxation, s'assure de l'accès aux services éducatifs par la population qui l'a élue et conserve ses fonctions de planification, de contrôle, d'évaluation et de soutien aux écoles, dans l'esprit de la loi qui souhaite favoriser la prise de décision au niveau de l'école... Il devra en être ainsi également pour l'État dans l'exercice de ses fonctions d'orientation du système éducatif, d'allocation des ressources et de contrôle.
Accroissement du champ de la négociation locale et gestion collégiale de l'école.
de soutenir les directions d'écoles:
Offre de formation et d'aide continue. Examen puis révision ultérieure des orientations et mécanismes actuels en matière de sélection, de formation et de perfectionnement des directeurs d'école.
de miser sur l'expertise pédagogique:
On mise ici sur une culture de la formation continue. Un document à ce sujet doit être soumis à la consultation dès février 1998.
de profiter des nouvelles technologies de l'information et de la communication:
On se réfère ici principalement à un plan quinquennal d'intervention sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication rendu public en juin 1996, qui invitait chaque école à se doter de son propre plan d'intégration, qui doit notamment inclure des actions en matière de perfectionnement du personnel et d'acquisition d'équipement informatique et de didacticiels. Mise de fonds annuelle du ministère de l'Éducation : 45,8 millions de dollars, et 17,8 millions de dollars par les commissions scolaires. Appui concret du secteur privé.
Deux conséquences de cette troisième ligne d'action:
diminution du nombre des commissions scolaires et mise en place d'une instance régionale de concertation interordres.
On souhaite que les commissions scolaires et leurs territoires s'apparentent davantage aux municipalités régionales de comté (MRC). Dans ce redécoupage, on tiendra compte également de l'intention du gouvernement de mettre en place des commissions scolaires linguistiques. On souhaite ainsi favoriser la concertation entre partenaires d'un même territoire et, évidemment, réduire les coûts administratifs. Quant à l'instance régionale de concertation interordres, elle aura le mandat de la recherche sur des questions d'intérêt régional, de la planification des options en formation professionnelle et technique et de la concertation entre le milieu scolaire et les organismes de développement régional et économique. Y seront représentés les centres de la petite enfance, les commissions scolaires, les établissements d'enseignement collégial et les universités.