Un système scolaire bilingue et biconfessionnel (1875-1959)

1920: L'Université de Montréal, succursale de l'Université Laval depuis 1878, devient autonome.
 
1921: ½Loi de l'assistance publique╗ adoptée pour promouvoir la scolarisation des élèves handicapés et sans soutien.
 
1925: Apparition des premières classes spéciales à la C.É.C.M. (dans les écoles ordinaires).
 
1929: Addition du primaire supérieur; c'est-à-dire que le cours primaire dure douze ans: sept ans d'élémentaire, deux ans de complémentaire et trois ans de supérieur.
 
1936: Laure Gaudreault, du comté de Charlevoix, fut la première enseignante québécoise à fonder un syndicat pour les enseignantes rurales catholiques du secteur public de la province de Québec.
 
1936: Marcelle Gauvreau ouvre, à Montréal, la première école maternelle appelée, à cette époque, ½école (ou classe) d'éveil╗.
 
1937: Modification des programmes à la suite de l'addition du primaire supérieur (en 1929).
 
1943: Loi établissant la fréquentation scolaire obligatoire jusqu'à 14 ans.

Comme on l'a déjà mentionné, l'histoire de la Loi sur l'instruction obligatoire remonte à 1875. À cette époque, l'Ontario venait d'adopter une telle loi (1870) et Honoré Mercier fut le premier politicien québécois à mettre de l'avant cette même idée. En 1901, Tancrède Boucher de Grosbois (député de Schefford) présente un projet de loi dont le but est d'améliorer la fréquentation scolaire, mais son projet sera refusé. Plus de quinze ans plus tard, Boucher de Grosbois poursuit toujours sa croisade en prononçant des discours en faveur de l'instruction obligatoire. T.-D. Bouchard fait de même. En 1918, le Conseil des Métiers et du Travail de Montréal est en faveur de l'instruction obligatoire alors que l'Union nationale des ouvriers catholiques est contre. Le clergé et ses supporteurs s'y opposeront vivement et longtemps, y voyant une ingérence de l'État, une ouverture aux desseins les plus diaboliques. Après 65 ans de querelles et devant l'appui de la population à cette idée, le comité catholique accepte enfin (30 ans après le comité protestant) le principe de l'instruction obligatoire.
 
1946: Loi pour assurer le progrès de l'éducation. Grâce à cette loi, le gouvernement prend les dettes des commissions scolaires, mais, en même temps, met ces dernières sous sa tutelle.
 
1954: Le gouvernement provincial accordait une charte universitaire établissant l'Université de Sherbrooke.
 
1955: Fondation de l'École normale de garçons de Sherbrooke, suivie de près d'une huitaine d'autres fondations semblables durant les années ultérieures.

De 1907 à 1957, on assistera à une évolution rapide du nombre d'écoles normales catholiques: on passe de deux écoles normales de garçons en 1949-50 à onze en 1966-67; de quatre écoles normales de filles en 1907 à 63 en 1957.



 
1956: Le cours primaire supérieur est remplacé par le nouveau cours secondaire; celui-ci est de nouveau modifié en 1960: section générale, section scientifique.
 
1959: L'honorable Maurice Duplessis, Premier ministre du Québec, meurt subitement à Schefferville, le 7 septembre. L'honorable Paul Sauvé, vice-premier ministre, le remplace et amorce une série de changements dans la plupart des domaines, y compris celui de l'éducation, notamment par le déblocage des subventions fédérales aux universités québécoises, subventions refusées depuis plusieurs années par Maurice Duplessis au nom de l'autonomie provinciale du Québec.





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