Synthèse

Le survol de l'éducation des adultes que propose ce module est partiel et incomplet. Il aurait fallu, par exemple, inclure des sections sur: l'éducation populaire, la formation de la main-d'oeuvre, sur le ½marché╗ privé de l'ÉA, sur ses ressources humaines, etc. Par ailleurs, le module sur la formation professionnelle est complémentaire à celui-ci puisque cette dernière est aussi partie prenante (en partie, du moins) de l'ÉA.

Les différentes sections mettent peut-être en lumière la diversité et l'hétérogénéité du champ. Ainsi, la partie historique insiste sur la couleur particulière que prend l'ÉA à certaines époques et dans certains contextes; elle relevait également le caractère flou des assises institutionnelles et juridiques du domaine. La partie terminologique insiste quand à elle sur le caractère polymorphe des concepts.

Une plus grande stabilité s'est peut-être dégagée; de la section sur la formation générale offerte dans les commissions scolaires, le texte relevait pourtant la volonté de redéfinir radicalement le curriculum de la formation de base. Quant à la formation linguistique des immigrants, on aura noté qu'elle est engagée dans des changements organisationnels majeurs.

À travers cette diversité, subsiste-t-il une spécificité de l'éducation aux adultes? Nous le croyons. Précisément, le caractère changeant de l'ÉA constitue l'une des caractéristiques du domaine et l'une de ses richesses.

Les statistiques présentées au début indiquaient que l'ÉA prend de l'expansion. La croissance de l'ÉA, qui apparaît irréversible, s'inscrit dans la perspective de la transition à l'½éducation tout au long de la vie╗. Il y a toutefois lieu de se rappeler que l'expansion de l'ÉA occulte la réalité troublante de son iniquité, puisqu'elle dessert davantage les bien nantis que les moins scolarisés.

Il y a là un défi qui interpelle l'ensemble de la société québécoise et, au premier chef, les professionnels de l'éducation.