En 1996, les États généraux de l'éducation publient leurs recommandations. Un des dix chantiers prioritaires identifiés sera de Consolider la formation professionnelle et technique. En 1997, les grandes orientations de la réforme sont confirmées dans le plan d'action ministériel nommé Prendre le virage du succès (Ministère de l'Éducation, 1997).
Les orientations en formation professionnelle et technique annoncées prennent la forme des mesures suivantes:
implantation officielle de la diversification des voies d'accès pour le secteur professionnel;
nécessité de développer des moyens pour augmenter les inscriptions aux programmes de formation professionnelle;
harmonisation des programmes de formation aux deux ordres d'enseignement;
adaptation de la formation générale offerte au secteur technique;
encouragement à accroître les relations avec le marché du travail par le biais des stages et de l'alternance;
mise en oeuvre du régime d'apprentissage pour faciliter l'accès à des études professionnelles pour les jeunes.
En accord avec les conclusions de la Commission des États généraux (1996), le gouvernement manifeste également sa volonté d'accorder une plus grande autonomie à l'école. Cette volonté s'est traduite par l'adoption de la loi 180, qui modifie la Loi sur l'instruction publique. Cette loi donne lieu à la création des centres professionnels qui permettent une gestion autonome des établissements offrant la formation professionnelle au secondaire ainsi que d'un conseil d'établissement qui assure une plus grande participation des enseignants, des entreprises et des élèves à cette gestion du centre.