Une transformation importante (le début des années soixante)

On se rappelle que le début des années soixante est caractérisé par de nombreuses transformations sociales, économiques et politiques. Poussé par ce vent de changement, le nouveau gouvernement libéral crée en 1961 la Commission royale d'enquête, communément nommée Commission Parent, ainsi qu'un comité d'étude portant sur l'enseignement professionnel et technique, présidé par Arthur Tremblay. Alors que la Commission Parent se penche sur l'ensemble du système d'enseignement, le Comité Tremblay a pour mission de mettre de l'ordre dans le secteur de la formation professionnelle et technique, gérée dans les faits par une multitude de ministères dont, entre autres, ceux de la Jeunesse, de l'Agriculture, des Mines et du Tourisme (Tremblay, 1962). Devant la sous-scolarisation importante des francophones en général, et des filles en particulier, la Commission Parent et le Comité Tremblay travailleront dans la perspective d'augmenter l'accès à l'école de ces clientèles afin de stimuler le développement économique de la société québécoise.

Les grandes orientations proposées par le Comité Tremblay visent essentiellement à rendre accessible la formation professionnelle depuis le secondaire jusqu'à l'université. On propose quatre niveaux de formation : initiation au travail, métier, technique, universitaire, ainsi que le développement de voies de passage d'un niveau à l'autre (Groupe de travail sur la relance de la formation professionnelle des jeunes au secondaire et de la formation technique, 1995). Le rapport Parent intégrera plusieurs des conclusions du rapport Tremblay, dont notamment: