La position de la Commission des programmes d'études (Comité-conseil sur les programmes d'études)


La Commission passe ensuite en revue les domaines d'apprentissage et chacun de leurs programmes disciplinaires.

Le domaine des langues offre une présentation adéquate des langues dans la formation des élèves, mais inégale quant aux différentes disciplines du domaine, reflet d'une cohérence mal assurée. Cependant, la Commission apprécie l'ajout de programmes enrichis en langues secondes au premier cycle du secondaire, mais un effort d'harmonisation reste à faire entre les programmes de base et les programmes enrichis, notamment en français, en vue de présenter les mêmes compétences, mais d'ajuster leurs divers éléments en fonction de leur orientation respective.

Pour sa part, le programme d'intégration linguistique et scolaire, distinct des autres par ses orientations, son contenu et ses visées pédagogiques, témoigne d'un réel souci d'une intégration harmonieuse des nouveaux arrivants. Toutefois, la Commission recommande de définir trois compétences en fonction des apprentissages linguistiques, scolaires et sociaux, au lieu de l'unique compétence proposée qui, à son avis, paraît limiter les apprentissages langagiers. Elle recommande également de modifier la conception et la facture du contenu de formation.

Dans le domaine de la mathématique, de la science et de la technologie, la Commission apprécie que les deux programmes soient présentés autour du concept de situation-problème, mais celui-ci aurait avantage à être clarifié. Par ailleurs, les liens entre les deux disciplines ù mathématique et science et technologie ù devraient être plus évidents et se concrétiser dans leurs compétences et leur contenu de formation respectifs. D'ailleurs, la Commission croit que l'ampleur des contenus comporte un risque pour le développement des compétences de ces programmes. Au sujet de celles-ci, la Commission constate que, dans les deux programmes du domaine, la première compétence, qui porte sur la résolution de problème, est très globale, ce qui pourrait entraîner une difficulté, notamment en ce qui concerne l'évaluation de la deuxième compétence.

De façon plus précise, la Commission relève, dans le programme de mathématique, des problèmes dans la facture, dans l'articulation des différentes parties, dans la clarté des compétences et dans la délimitation du contenu de formation. Par ailleurs, dans le programme de science et technologie se posait le défi d'intégrer à la fois les différentes disciplines scientifiques et la technologie. Un important travail a été fait, mais des lacunes subsistent. La Commission reconnaît l'effort de rendre accessibles la science et la technologie aux élèves et de vouloir développer leur jugement critique; elle questionne cependant la vision de la science et de la technologie qui est présentée dans le programme. La clarté des compétences et de leurs éléments constitutifs est à améliorer.

Le domaine de l'univers social propose trois visées auxquelles la Commission adhère: enracinement culturel, instrumentation intellectuelle et insertion sociale. Elle note qu'un effort de symétrie a été fait pour ce qui est des compétences, mais aurait apprécié que le programme d'histoire et éducation à la citoyenneté soit présenté autour de faits sociaux historiques, conformément au modèle du programme de géographie qui est articulé autour d'enjeux territoriaux, ce qui en fait un programme très novateur à cet égard. Cela aurait facilité l'établissement de liens entre ces deux disciplines qui sont très proches.

Une clarification des concepts est demandée dans les deux programmes, d'autant plus que leur orientation présente un virage qui amène de nouveaux concepts comme le développement du raisonnement géographique et de la pensée historique.

L'ampleur et la complexité du contenu de formation de chaque discipline questionnent la Commission en ce qu'elles pourraient nuire au développement des compétences et perpétuer le statu quo.



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