Mise en contexte

2. Quels sont les arguments qui légitiment, à l'école, la présence de chacune de ces vies?

VIE participative des parents.
Les parents étant les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants, il leur a été reconnu le droit de s'exprimer et de participer à la vie de l'école. Au Québec, c'est depuis l'adoption de la Loi 27 (1972) que les parents peuvent participer ou être représentés dans les structures et l'administration du système scolaire. Aujourd'hui, avec lÆadoption du projet de Loi 180, modifiant la Loi sur lÆinstruction publique, en 1997, les parents sont dotés d'un pouvoir décisionnel sur l'école par le biais du CE.

VIE pédagogique.
Pour bien saisir le sens de la vie pédagogique, rappelons-nous que l'organisation de l'éducation vise essentiellement à assurer le développement de l'enfant ainsi que la qualité des activités éducatives. Il faut donc se tourner vers la finalité de l'éducation que cherche à encadrer un régime pédagogique.

Les régimes pédagogiques précisent la nature et les objectifs des services éducatifs que l'école primaire ou secondaire doit offrir aux élèves. C'est aussi un cadre qui régit l'organisation de l'école, à savoir l'admission, l'inscription et la fréquentation scolaire. On y ajoute une mesure sur la qualité de la langue écrite et parlée. Enfin, on y définit divers handicaps dont un élève peut être affecté.

VIE syndicale.
Le législateur reconnaît au corps enseignant le droit de se syndiquer. Les enseignants sont regroupés sous une seule centrale syndicale depuis 1974, la CEQ, ou Centrale de l'enseignement du Québec: depuis juin 2000, toutefois, son appellation a été modifiée pour celle de Centrale des Syndicats du Québec (CSQ). Dans nos sociétés où les rapports de force entre employeurs et employés constituent l'instrument par excellence de promotion des conditions réciproques, le syndicat organise et anime les mécanismes qui permettent aux enseignants et enseignantes de se prévaloir des conditions de travail et de rémunération à la mesure de leur professionnalisme. Pour en savoir plus, consulter le site de la CSQ.

VIE étudiante.
Notre système d'éducation reconnaît que l'élève est un acteur important de son apprentissage. Pour ce faire, il a droit au chapitre lorsqu'il s'agit de circonscrire les conditions de cet apprentissage, de l'environnement et du climat psychosociologique dans lequel ce dernier se déroule. Ainsi: ½Tous les élèves et tous les étudiants ont le droit de faire partie d'une association, de participer à la formation de cette association, à ses activités et à son administration. L'association sert à représenter les élèves d'un établissement d'enseignement collégial ou les étudiants d'une université et à promouvoir leur intérêt commun concernant diverses activités, notamment l'enseignement, les services et l'administration de leur établissement.╗ Pour en savoir plus, consulter le site du MELS .

VIE administrative.
Elle est assumée et assurée essentiellement par le ou la gestionnaire de l'établissement, mais elle touche au fonctionnement de chacun des acteurs de l'école. L'enseignant n'accomplit pas que des activités qui le mettent en relation avec ses élèves. Comme employé de la commission scolaire, il participe de la bureaucratisation de l'acte pédagogique dont ce gestionnaire est responsable. Seulement, comme tout autre acteur de l'organisation de l'école, ce responsable agit dans le cadre d'un ensemble de conditions de travail des gestionnaires scolaires.

VIE partenariale.
La présence des parents dans le fonctionnement de l'école est une réalité depuis les premiers comités dÆécole et comités de parents, en 1971, en passant par le conseil d'orientation, en 1979, jusquÆà la mise en place des actuels conseils dÆétablissement, en 1997. Désormais, l'école devra établir des partenariats avec les forces de développement de son milieu ambiant. La formation des enfants n'est plus une responsabilité exclusive à l'école, dès lors qu'elle devient partagée. Le projet éducatif constitue le terrain de l'institutionnalisation de ce partenariat.

Nous pouvons, de la même manière, argumenter sur chacune des vies de l'école. En allant puiser leurs fondements dans l'expérience démocratique, dans les différentes législations, dans les différentes pratiques scolaires. Celles-ci fournissent les balises qui vont entraîner la définition des obligations et responsabilités des acteurs de l'organisation scolaire à travers lesquelles ceux-ci vont contribuer au développement intégral des élèves par l'expérience scolaire. Dans notre société, le recours au partenariat est une réalité quotidienne dans divers domaines: politique, économique, médicale, sociale, administrative et, notamment, scolaire. Les décideurs scolaires, c'est-à-dire les gestionnaires d'établissement comprennent que l'heure est à la collaboration, à l'implication, à l'engagement, à la mise en commun des savoirs, des savoir-faire et des savoir être.




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