La réalité montréalaise

Dans un document publié en 2005 par le Comité de gestion de la taxe scolaire de l'île de Montréal et intitulé Portrait socioculturel des élèves inscrits dans les écoles publiques de l'île de Montréal (Inscriptions au 30 septembre 2004), on peut trouver les faits saillants suivants:

Langue maternelle et langue parlée à la maison

Dans chacune des 5 commissions scolaires de l'île de Montréal, la proportion d'élèves du primaire et du secondaire dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais a augmenté de façon modeste mais régulière de 1998 à 2004. La proportion d'élèves dont la langue maternelle n'est ni le français ni l'anglais représente, en 2004, plus du tiers (36,3%) des effectifs scolaires montréalais. De même, la proportion d'élèves dont la langue parlée à la maison n'est ni le français ni l'anglais affiche une croissance lente et soutenue, mais pas nécessairement dans chacune des 5 commissions scolaires de l'île de Montréal. Cette croissance diminue d'intensité à partir de 2003. En 2004, la proportion moyenne d'élèves dont la langue parlée à la maison n'est ni le français ni l'anglais s'élève à 24,7%.

Lieu de naissance des élèves et de leurs parents

Il existe trois situations familiales où la composante socioculturelle apparaît davantage prépondérante. La première, celle qui reflète l'immigration la plus récente, concerne les élèves nés à l'étranger de parents nés à l'étranger. En 2004, ces élèves représentent 17,3% de la population scolaire montréalaise. Viennent ensuite les élèves nés au Québec, de parents nés à l'étranger (23,2% des élèves). En troisième lieu, il y a les élèves nés au Québec dont un seul des parents est né à l'étranger (10,2%). Ensemble, ces trois situations familiales concernent la moitié (50,7%) de tous les élèves des ordres d'enseignement primaire et secondaire du secteur public. Seule la proportion d'élèves nés au Québec de parents nés à l'étranger montre, de 1998 à 2004, une croissante soutenue.

Niveau de défavorisation socio-économique selon le lieu de naissance des élèves et de leurs parents.
Comparativement aux autres élèves, ceux issus de l'immigration récente résident beaucoup plus souvent dans des zones défavorisées de l'île de Montréal.

La concentration multiculturelle dans les écoles.
En 2004, il y a 133 écoles montréalaises qui répondent au critère de concentration pluriethnique. La grande majorité de ces écoles sont du secteur francophone (121 sur 133). En nombre et par commission scolaire, les écoles dont la clientèle est fortement pluriethnique se répartissent de la façon suivante: