De - 1 000 m à - 4 000 m... et moins ! Pas très rassurants, les abysses! Lumière, s’il vous plaît! Merci, car ici il fait noir, froid, seulement 2 °C, et la pression est très forte ! Des conditions extrêmes. Pourtant il y a de la vie : pas de plantes car elles ont besoin de lumière pour vivre, mais toutes sortes de créatures, souvent petites, lentes... et étranges. Cette zone difficile à explorer garde encore bien des mystères... En embarquant à bord d'un bathyscaphe, les explorateurs des océans peuvent plonger extrêmement profond : 4 000, 6 000 et même jusqu'à 10 000 m, jusqu'au fond des fosses sous-marines ! Ce submersible ne peut que descendre et monter à la verticale, comme un ascenseur. Les petites plaques lumineuses du poisson-lanterne ont un double usage : elles lui permettent de s'éclairer un peu et donc de repérer ses victimes. Mais il s'en sert aussi pour tromper ses ennemis : à cause d'elles, ceux-ci distinguent mal sa forme dans le noir. Quelle gueule énorme ! Le grandgousier l'ouvre grande quand il nage, prêt à engloutir la moindre crevette. Son estomac élastique lui permet d'avaler des proies plus grosses que lui. Des proies qu'il repère grâce à un organe spécial sur son dos : il perçoit les ondes de pression provoquées par les animaux qui se déplacent. Un monstre, lui ? Le poisson-vipère a vraiment tout d'une terreur des mers... mais en miniature : il ne mesure pas plus de 30 cm de long ! La plupart des poissons des abysses sont petits car les gros ne trouveraient pas assez à manger dans les grands fonds. Le gigantura a des yeux énormes, en forme de jumelles. Très efficaces pour capter la moindre petite lueur dans l'obscurité..., les organes lumineux de ses proies par exemple. Si ce poisson est noir, comme beaucoup d'autres, c'est pour mieux se camoufler. Pour capturer des poissons, rien de tel qu'une canne à pêche ! C'est la technique du poisson-pêcheur : il agite devant sa gueule son rayon dorsal lumineux, où vivent des bactéries produisant de la lumière. Attirés par ce leurre, les petits poissons innocents se précipitent droit dans le piège. L'ophiure, cousine de l'étoile de mer, est une maligne : elle grimpe sur des coraux — les pennatules — et s'enroule autour d'eux avec ses longs bras en forme de serpents. Ainsi, en hauteur, elle capte plus facilement de la nourriture qu'en restant sur le fond. Le concombre de mer n'est pas un légume mais un parent de l'étoile de mer et de l'oursin. À un bout de son corps se trouve sa bouche, à l'autre... son anus. Dans les profondeurs, il mange les restes d'animaux et de plantes qu'il déniche dans la vase ou les sédiments. On en trouve aussi en surface, à 5 m de profondeur. Très pratiques, les 3 longues nageoires du poisson trépied. Elles lui servent de support pour se reposer sur le fond vaseux de l'océan sans s'y enfoncer. Là, immobile, le poisson attend le moment idéal pour se précipiter sur une petite proie qui passe à sa portée. Au fond de l'océan, l'eau de mer s'infiltre sous la croûte océanique. Au contact du magma, elle chauffe à 400 °C puis rejaillit par un trou. Ces sources chaudes rejettent des minéraux qui se refroidissent, durcissent et s'accumulent autour du trou pour former une cheminée autrement appelée « fumeur noir ». Il peut atteindre 10 m de haut. Les fumeurs noirs réchauffent les eaux tout autour, ce qui favorise le développement de bactéries... qui, elles-mêmes, nourrissent des animaux. Certains sont plutôt bizarres : des vers géants — les riftia : longs de 3 m —, se nourrissent de soufre; on trouve aussi des crevettes sans yeux et des crabes tout blancs ; ainsi que des moules gigantesques, de la taille d'une chaussure d'adulte ! Du sable, de la boue, des cendres, des coquillages..., tous ces sédiments forment le glacis. Apportés par les fleuves, les courants et les tremblements de terre, ils s'accumulent durant des millions d'années au pied de la pente continentale. Plutôt monotone, comme paysage ! Les plaines abyssales sont toutes plates et peuvent s'étirer sur 2 000 km. Leur surface est couverte d'une couche très épaisse de sédiments, jusqu'à 500 m d'épaisseur. Ces sédiments venus d'en haut sont riches en petits éléments nutritifs et de nombreux animaux les fouillent pour en extraire de quoi manger. La fosse la plus profonde dans l’Atlantique est la fosse de Porto Rico : 8 648 m. Malgré des conditions très difficiles, différentes espèces animales très résistantes vivent au fin fond des fosses : holothuries, anémones, vers, mollusques... et certains poissons comme le bassogigas. 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