Jean-Paul Riopelle
Chevreuse, 1954
Huile sur toile
301 x 391 cm
Attribution de l'Etat, 1960
N░ d'inventaire : AM 3881 P


"Je n'ai jamais fait un seul tableau abstrait. Toute mon oeuvre est imprΘgnΘe de l'homme et de la nature... Je n'ai jamais voulu dissocier le pouvoir d'Θvocation de mes toiles, plus ou moins ressemblantes, du monde visible".

Riopelle, bien qu'ayant participΘ, aux cotΘs de Wols, Mathieu, Bryen et Hartung au mouvement de l'abstraction lyrique, se dΘmarque de "l'abstraction" au sens conceptuel du terme : loin de cet "excΦs de conscience qui empΩche l'artiste d'Ωtre spontanΘ", Riopelle s'attache α garder une certaine na∩vetΘ, "une barbarie (...), une violence indispensable α la crΘation", et s'il se tient α distance de la reprΘsentation, c'est que la reprΘsentation est toujours fausse. Il lui prΘfΦre l'Θvocation.

Dans Chevreuse, la peinture Θpaisse, travaillΘe au couteau en petites touches rectangulaires, recouvre entiΦrement la toile et nous absorbe dans une mosa∩que flamboyante avec cette allure de matΘriau brut qui rappelle le bruissement perpΘtuel de la nature, l'effervescence de la vie.
La nature de Riopelle est une nature hors du temps, impulsive, organique, une nature recomposΘe dans ce qui en fait son essence.

S.T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou