Joan Mitchell
Peinture, 1956
Huile sur toile
199,50 x 200 cm
Achat du Centre Georges Pompidou, 1991
N░ d'inventaire : AM 1991-188


Joan Mitchell est l'une des rares femmes α avoir participΘ aux c⌠tΘs de Mark Rothko et Wilhem De Kooning au mouvement de l'abstraction lyrique new-yorkais, baptisΘ aussi Action Painting, et dΘfinit par l'historiographie de l'art comme l'Ecole de New York. Elle est venue s'installer α Paris en 1955 pour y vivre avec le peintre canadien Jean-Paul Riopelle.

Peinture est l'une des premiΦres toiles peintes dans cette ville, et l'on y distingue une certaine distance prise avec ses influences passΘes et la naissance d'un style propre : Joan Mitchell voudra dΦs lors peindre, selon ses propres mots restΘs cΘlΦbres : "le sentiment d'un tournesol qui meurt".
En 1969, elle s'installe dΘfinitivement α Vetheuil, α quelques kilomΦtres de la rΘsidence de Giverny o∙ Monet peignit les NymphΘas. "Je peins d'aprΦs des paysages remΘmorΘs que j'emporte avec moi, et le souvenir des sentiments qu'ils m'ont inspirΘs et qui, bien Θvidemment sont transformΘs. Je serais tout α fait incapable de copier fidΦlement la nature, je prΘfΦre peindre ce qu'elle dΘpose en moi."

La peinture de Joan Mitchell traduit non pas comme Monet le temps suspendu dans l'ΘternitΘ, mais au contraire l'instant. Dans le jaillissement de couleurs brossΘes α grands coups de pinceau s'expriment des Θmotions fugitives, des impressions aussi violentes qu'instantanΘes. Ses toiles s'adressent α la sensibilitΘ et rΘveillent l'homme poΘtique qui sommeille en nous.

S. T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou