Claude Viallat
BΓche, 1978
Acrylique sur toile de bΓche peinte recto-verso
275 x 600 cm
Achat du Centre Georges Pompidou, 1979
N░ d'inventaire : AM 1980-49


"Dire une forme, c'est les dire toutes et en dire une pour remplir le vide aussit⌠t crΘΘ, c'est dire la mΩme chose d'une maniΦre diffΘrente ou toujours semblable, celle-lα ou une autre." [C. Viallat, catalogue de l'exposition Claude Viallat - Traces, MusΘe de ChambΘry, 1978]

La peinture de Claude Viallat se caractΘrise α partir de 1966 par la rΘpΘtition systΘmatique d'une mΩme forme et par un travail sur toile libre, sans chΓssis. Si cette "forme" peut apparaεtre comme une rΘsurgence atavique d'un Nεmois fascinΘ par la ferrade taurine, il s'agit selon l'artiste d'un fruit du hasard, le rΘsultat de la simple dΘtΘrioration de son Θponge. L'artiste s'est dΘsormais attachΘ α cette forme quelconque, ne voulant pas en changer car "la modifier, ce serait la spΘcifier".
Le travail de Claude Viallat s'inscrit dans une recherche o∙ il s'agit de re-commencer la peinture, de reconquΘrir la libre disposition de son invention, hors des conventions.
ThΘoricien du groupe qui en 1970, pour une exposition α l'ARC 1, s'intitula Supports-Surfaces, il en dΘfinira les principes, privilΘgiant notamment le processus de production et la subordination de l'artiste au matΘriau, plut⌠t que l'image. "Le rΘsultat, prΘcise-t-il, α partir du moment o∙ il s'inscrit dans le champ spΘcifique de la peinture est une image qui est celle du travail qui l'a produite."

BΓche
est l'exemple de l'exploration ludique des couleurs, Claude Viallat laissant α son travail le soin de s'exprimer dans son langage autonome. A propos de BΓche il dira : "mes couleurs n'ont pas d'arriΦre-fond symbolique".

S. T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou