Etienne-Martin
Le Manteau, 1962
Tissus et cordages variΘs, cuir, mΘtal, bΓche, courroies, Θcrous...
250 x 230 x 75 cm
Attribution de l'Etat, 1976
N░ d'inventaire : AM 1976-965


Etienne-Martin, dans la prodigieuse sΘrie des Demeures dont Le Manteau est la cinquiΦme piΦce, travaille sur la mΘmoire et explore le sens de l'acte d'habiter. Il se souvient de la maison de son enfance, lieu labyrinthique de tous les souvenirs et de tous les rΩves. Chacune des Demeures est liΘe d'une maniΦre particuliΦre et prΘcise α cette maison de Loriol et α chaque moment de sa vie que renferme son souvenir. Son oeuvre est un moyen de perpΘtuer et de revivre α jamais des dΘcouvertes de l'enfance : des ΘvΘnements que chacun a vΘcu dans sa peau.
La Demeure 5 est l'immense, le merveilleux manteau. Il s'accompagne lui-mΩme d'un deuxiΦme manteau, le "manteau du manteau". "C'est un peu comme les oignons. Il y a beaucoup de pelures..."
Le Manteau est une demeure de l'homme au mΩme titre que le ciel et la terre, son quartier, sa maison, sa chambre, ses vΩtements, sa peau. La "demeure totale" est d'abord une protection, une enveloppe, Le Manteau est "la maison, la mΦre, la couverture enveloppante".

Etienne-Martin souligne que ses Demeures doivent davantage Ωtre pensΘes dans un rapport au corps humain qu'α l'architecture : l'homme construit sa maison α son image, elle est sa peau toutes tripes dehors, elle renferme tout ce qu'il souhaite garder et, par cette crΘation, le dΘfinit.
L'artiste envisage donc l'architecture sous l'angle de l'imaginaire, du vΘcu, α la diffΘrence d'un architecte qui privilΘgierait l'amΘnagement fonctionnel de l'espace. De lα le choix de cet amoncellement de diffΘrents matΘriaux "trouvΘs" qui sont autant de morceaux de vie.

S.T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou