Yves Klein
Monochrome IKB 3, 1960
Pigment pur et rΘsine synthΘtique sur toile marouflΘe sur panneau
199 x 153 cm
Attribution de l'Etat
N░ d'inventaire : AM 1975-6


"Le bleu n'a pas de dimension, il est hors dimensions, tandis que les autres couleurs, elles en ont. Ce sont des espaces prΘ-psychologiques... Toutes les couleurs amΦnent des associations d'idΘes concrΦtes... tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu'il y a aprΦs tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible."

Yves Klein est dΘfinitivement associΘ α ce bleu outremer foncΘ, le "Bleu Klein", une nuance mise au point chimiquement en 1955, brevetΘe en 1960 sous l'appellation International Klein Blue (IKB) et qui donna lieu entre 1955 et 1962 α cent quatre-vingt quatorze IKB de formats variables.
Les monochromes de Klein ont provoquΘ un scandale historique tant ils ont ΘtΘ immΘdiatement perτus comme la figure extrΩme, d'autant diront caricaturale, de l'abstraction. Mais toute une gΘnΘration s'y est reconnue, s'identifiant α ce versant presque mΘtaphysique du mouvement des Nouveaux RΘalistes.
Pour Klein le monochrome est l'Θloge de la peinture puisque "la peinture, c'est avant toute chose, la couleur elle-mΩme, en soi". Le pigment pur est aussi symbolique : figure de l'absolu, de la libertΘ et de l'infini. "Par la couleur, je ressens le sentiment de l'identification complΦte avec l'espace, je suis vraiment libre", le bleu rappelle cette "dimension immatΘrielle de l'univers".

S.T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou