accrochage "Made in France"



Adieu New York , 1946

Fernand LΘger
Huile sur toile

130 x 162 cm
Don de l'artiste, 1950

4Φme Θtage salle 02a : Etre au monde
N░ d'inventaire : AM 3025 P

"L'AmΘrique n'est pas un pays, c'est un monde", dit LΘger dans une interview donnΘe en 1946 α A. Warnod dans Arts. Il avait Θcrit aussi dans les Cahiers d'art dΦs 1931 : "New York a une beautΘ naturelle, comme les ΘlΘments de la nature, comme les arbres, les montagnes, les fleurs. C'est sa force et sa variΘtΘ. Vouloir tirer parti artistiquement d'un pareil sujet est une folie."

Pourtant dans Adieu New York, Fernand LΘger relΦve ce dΘfi et tΘmoigne de sa foi en la modernitΘ.
L'artiste y rend compte, par l'utilisation de couleurs d'une extrΩme intensitΘ, de l'atmosphΦre de la vie new-yorkaise et des contrastes violents entre la vΘgΘtation et la ferraille. "Vous savez, les U.S.A. sont un pays o∙ les dΘcharges sont innombrables. On jette tout plut⌠t que de rΘparer. Alors, voyez ici, il y a des morceaux de ferraille, des bras de machine, et mΩme des cravates. Ce que j'aimais lα-bas, c'Θtait faire des toiles Θclatantes avec tout cela."
Un nouveau procΘdΘ apparaεt : la couleur est dissociΘe du dessin, c'est la technique de "la couleur en dehors" par opposition α "la couleur en dedans". "J'ai libΘrΘ la couleur de la forme en la disposant par larges zones sans l'obliger α Θpouser les contours des objets : elle garde ainsi toute sa force et le dessin aussi." Cette maniΦre de peindre lui a ΘtΘ inspirΘe par la lumiΦre brutale des projecteurs de Broadway.

S. T.



accrochage "Made in France" musΘe Centre Georges Pompidou