PromΘthΘe I, 1952
Jean Dewasne
Quadriptyque : huile sur isorel
237 x 310 cm
Donation Daniel Cordier, 1989
4Φme Θtage salle 09a : L'espace et le mouvement
N░ d'inventaire : AM 1989-290
"TrΦs vite, il m'initia aux enchantements de la peinture "construite", qui paraissait α beaucoup trop ΘlΘgante et trop froide. Ce thΘoricien vigoureux a su introduire les rΩves tourmentΘs d'un PiranΦse et garder une sensibilitΘ exubΘrante au sein de la plus sΘvΦre des contraintes. La peinture gΘomΘtrique Θtait froide, il l'a "baroquisΘe"(...). Il refuse le tableau-spectacle qui reproduit le monde (...) crΘe des expositions neuves qui ne doivent qu'α la pensΘe (non α l'oeil) leur pouvoir. Ces banniΦres flamboyantes sont celles de la raison, du calcul et de la volontΘ." Ainsi s'exprimait le collectionneur et marchand Daniel Cordier qui fit don en 1989 de PromΘthΘe I. Il fit la connaissance de Jean Dewasne au tout dΘbut de sa carriΦre, ce f√t la premiΦre de ses nombreuses "rencontres" avec des artistes.
Dewasne, champion et pΘdagogue d'un renouveau de l'abstraction gΘomΘtrique en rupture avec celui de l'entre-deux guerre, fut sans doute influencΘ, dans cette maniΦre lisse et prΘcise qui est la sienne dans PromΘthΘe I, par son voyage au Danemark en 1949 qui, au lieu de quinze jours, durera huit mois, et sa rencontre avec le peintre Jacobsen.
En 1951, il change sa palette contre des pots de peinture glycΘrophtaliques, matΘriaux gΘnΘralement destinΘs α un usage industriel, de lα ces tons purs et isolΘs qui donnent α ses couleurs une intensitΘ jamais atteinte auparavant.
Cet actif militant du gΘomΘtrisme, dont l'oeuvre devient monumentale dans les annΘes soixante-dix et quatre-vingt (Grenoble 70 au musΘe de Grenoble, quatre peintures murales de cent mΦtres de haut pour la grande Arche de la DΘfense en 1989), veut Θmanciper l'oeil des "dΘrives rΘtiniennes" et offrir α la pensΘe de nouvelles opportunitΘs de perception, dΘbarrassΘes de leurs imageries, affranchies de toutes "magies".
S.T.
accrochage "Made in France"