Ocre blanche d'hiver, 1980
Olivier DebrΘ
Huile sur toile
180 x 310 cm
DΘp⌠t du Fonds National d'Art Contemporain, 1983
4Φme Θtage salle 11a : Raynaud, Raysse
N░ d'inventaire : AM 1983-DEP 27
"Ce qui m'intΘresse, c'est que la part de moi qui peint soit une part d'un individu sensible et Θmu, que la chose, en quelque sorte, passe α travers moi, et que je la domine intellectuellement, que je guide son dΘveloppement, mais qu'elle marche seule. C'est ainsi que je deviens un ΘlΘment de la nature, je deviens quelque chose qui est maniΘ. Quand je suis comme le vent, comme la pluie, comme l'eau qui passe, je participe α la nature et la nature passe α travers moi (...), je ne m'intΘresse α la peinture que comme α quelque chose qui participe du monde, qui participe de la pensΘe."
Dans les annΘes cinquante, Olivier DebrΘ Θtait l'artisan austΦre des "signes-personnages", des espaces condensΘs o∙ le signe vertical plantΘ dans la terre Θtait le sens de l'Ωtre humain. Avec les "signes-paysages", au dΘbut des annΘes soixante, il structure l'espace non plus en concentration mais en dilution. AprΦs 1974, le signe devient lumiΦre.
Olivier DebrΘ s'exprime dans un langage o∙ l'espace, le rayonnement de la couleur, les vibrations de la matiΦre et plus que tout, le geste, doivent incarner son Θmotion.
Depuis le milieu des annΘes soixante-dix l'atelier d'Olivier DebrΘ s'est agrandi : il peint en pleine nature des toiles qui forment peu α peu des "Carnets de Voyages", il traverse les continents en quΩte d'impressions rares, de phΘnomΦnes diffΘrents de ceux dΘjα apprΘhendΘs par le passΘ.
Contrairement aux artistes du Land Art qui marquent la nature de leur passage, il capture dans ses toiles un peu d'air et de lumiΦre, des bribes de l'atmosphΦre d'un lieu et d'un moment.
S.T.
accrochage "Made in France"