Equilibre, 1958
Alberto Magnelli
Huile sur toile
168 x 200 cm
Attribution de l'Etat, 1980
4Φme Θtage salle 07c : RΘduction, rythme et plΘnitude
N░ d'inventaire : AM 1980-414
"C'est cette quantitΘ d'Θquilibre qui affleure continuellement, qui vole dans l'air et se pose sur la terre." Telle est la dΘfinition du classicisme dont se rΘclame Magnelli, pour qui les vΘritables modΦles sont les artistes du Trecento et du Quattrocento.
L'oeuvre de cet autodidacte suit un parcours indΘpendant : ses rencontres avec Matisse, Picasso et LΘger dans le Paris d'avant la Grande Guerre l'ont peu influencΘ. Il affirme dΦs 1914 une distance vis α vis de la figuration, une tendance α la synthΦse, et une conception de la peinture "cosa mentale".
Venu s'installer α Paris en 1931 pour fuir l'atmosphΦre viciΘe de l'Italie fasciste, il s'engage dΘfinitivement dans la peinture abstraite en 1936. Bien que son oeuvre s'inscrive dans la filiation de Kandinsky et de Mondrian, elle n'est pas sous-tendue par un discours philosophique ou thΘorique. Le terme de peinture "inventΘe", qu'il prΘfΘrait, s'adapte mieux α ses toiles dont les titres comme Calme fabuleux, ou Violence contenue, sont loin d'une conceptualisation dΘsincarnΘe.
Ses nombreux dessins, rΘalisΘs α Grasse o∙ il avait fui l'occupation, tΘmoignent de ses longues recherches plastiques et poΘtiques, de sa quΩte constante de l'harmonie et de l'Θquilibre dans la composition des formes, des rythmes et des couleurs.
Equilibre allie dynamisme statique et ampleur monumentale. Il reprΘsente une sorte d'aboutissement de sa dΘmarche artistique.
S. T.
accrochage "Made in France"