Henri Laurens
TΩte, 1915
Crayon, gouache, encre, craie blanche et papiers dΘcoupΘs collΘs sur carton
40 x 60 cm
Dation (ancienne collection Vieira da Silva), 1993
N░ d'inventaire : AM 1993-60


En 1915, Henri Laurens rΘalise une sΘrie de papiers collΘs qu'il conτoit en tant que travaux prΘparatoires α ses assemblages en bois et en mΘtal peints. La construction prΘparΘe ici est la TΩte de Femme conservΘe au MOMA de New York. Six oeuvres graphiques rΘpertoriΘes en ont prΘcΘdΘ la rΘalisation ; le MNAM en conserve deux ; celle-ci est α la fois la plus grande et la moins "travaillΘe" : la prΘsence de deux grands contours gΘomΘtriques α la mine de plomb (destinΘs α recevoir soit un remplissage de gouache, soit un papier collΘ) et l'absence de pointillΘs colorΘs donnent α ce collage une impression d'inachevΘ. Certains dΘtails, pourtant, la rapprochent, comme aucune des cinq autres, de la construction dΘfinitive : le demi-cercle blanc de l'oeil et le bouton blanc de l'oreille gauche. Le mouvement de l'ensemble est toutefois plus rigide, moins en Θventail, que celui qui anime les autres collages. Mais, l'intuition de dΘpart est bien lα, dΘrivΘe des analyses de Braque et de Picasso : la prise en compte du visage par la combinaison asymΘtrique d'un triangle, d'un rectangle et d'un ovale, α l'intersection desquels vient se placer, en oblique, le plan du nez. Les matΘriaux utilisΘs sont les Θquivalents exacts de ceux des constructions, semblablement ordinaires et ajustΘs avec la mΩme minutie.



collection d'art moderne musΘe Centre Georges Pompidou