Jacques Lipchitz
Baigneuse III, 1917
PlΓtre
73 x 25 x 27 cm
Donation de la Fondation J. et Y. Lipchitz, 1976
N░ d'inventaire : AM 1976-824
AprΦs ses tentatives "abstractisantes", Lipchitz aborde une nouvelle maniΦre plus figurative. De 1917 α 1919, il crΘe une sΘrie d'oeuvres qui sont une vΘritable sculpture cubiste. On est loin de la gΘomΘtrisation des ΘlΘments architectoniques selon les procΘdΘs empruntΘs α la peinture. Il s'agit maintenant d'une sculpture de masses, construite α partir de volumes s'adaptant peu α peu les uns aux autres. On sent bien que ces deux Baigneuses ont ΘtΘ peu α peu montΘes en tournant, l'articulation des ΘlΘments entre eux s'Θtant faite en tenant compte de tous les angles et perspectives, et le volume ayant ΘtΘ dΘcomposΘ en multiples facettes. De lα naεt un mouvement en spirale d'o∙ dΘcoule un grand dynamisme. La dΘmarche a ΘtΘ la mΩme pour les deux figures, ΘbauchΘes toutes deux avec le placement des volumes des jambes sur la plate-forme circulaire. Mais aprΦs avoir maεtrisΘ son systΦme, Lipchitz crΘe des enchevΩtrements de plus en plus complexes comme en tΘmoigne la Baigneuse III.
On voit bien que dans ces oeuvres, le sujet n'a que peu d'importance ; il n'est que le prΘtexte α de savantes constructions, et le titre, commun α tant d'oeuvres cubistes, n'est qu'une appellation diffΘrente de la reprΘsentation d'une anatomie fΘminine.
La Baigneuse III, dans sa version en pierre, compte parmi les huit sculptures acquises par le docteur Barnes en 1922 lors de sa premiΦre visite α l'atelier de Lipchitz.
Extrait de Lipchitz. Oeuvres de Jacques Lipchitz (1891-1973). Catalogue Θtabli par Nicole Barbier, conservateur au MusΘe national d'art moderne. Collections du MusΘe national d'art moderne, Paris, Editions du Centre Georges Pompidou, 1978.
collection d'art moderne