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F. 1 Eclaircissement sur la revolte des Cosaques et sur f. lr. l�irruption des Tartares en Pologne en l�annes 1647 // F. 2 // A Monseigneur Seguier Chancelier de France.

F. 2r. Monsegneur, Je croiois joindre ce petit // Eclaircissement de la revolte dec Cosaques, et de l�irruption des Tartares en Pologne a la negociation de Monsieur Chanut en Suede que j�ai dresse par la commendement de vostre Grandeur et le mettre en cet endroit ou il est parle de l�armement que Fit Vladislav Roi de Pologne 1646, qui donna tant l�alarmes a la Suede et qui se ruina peu de temps apres, parce que la Republique sans la participation de laquelle il avait este f. 3 Fait, ne voulut pas souffrir ces troupes dans le // Royaume. Mais ceux qui mel�avoient promis ne m�aVant pas tenu paroi le et ne me l�avant donne que depuis quelques mois et mesme en une langue que je m�entens pas, comme est la Polonaise, je ne l�ai pu presenter a V.G. qu�apres coup et apres lui avoir rendu cette negociation. Il est vrai et je l�advoue a ma confusion, que je l�aurais pu presenter il y a quelque temps a vostre Grandeur, si j�avois eu intelligence de cette langue et peut estre l�aurois le reduit en une forme plus avantageuse f 3v // qu�il n�est pas, mais tel qu�il es. J�ai tasche de lui donner l�aur d�un Minifaste, j�ai pris seulement le sens de chacun article a l�aide de la version l�un de mes amis qui sans le flatter n�est pas trop habile en l�equivalent des langues quoi qu�il ait demeure 14 ou quinze ans en Pologne. Cette version neatmoins toute grossiere qu�elle estoit, n�a pas laisse de me fournir assez de jour pour lui donner un sens suportable et la mettre en estat de pouvoir parroistre aux yeux de V.G. Tout ce, dont on me pourrait blasmer serait de dire f. 4 // que je presente a tard ce petit recit a V.G. et qu�en l�estat qu�est aujourd�hui la negociation de Mr. Chanut is n�y peut plus entrer, que comme une pie hors l�oeuvres, qui aura peine a prendre suitte dans son tissur. Mais quoi \335\ qu�on en puisse dire je m�estimerai fort heureux s�il peut donner au corps de cette negosiation la mesme esclat que ces Pierres hors l�oeuvres et en faillie donnent a l�architecture. Du moins en pourai je tirer cet avantage qu�il me servira de pretexte et de faut conduit pour renouveller a V.G. en ce premier jour de l�annes les protestations f.4r // de mon zele, de mon respect et de ma fidelite inviolable. Si V.G. avoit la bonte de de considerer au travers de toutes ces belles qualitez et qu�elle fut persuadee de la verite, que je lui dis, il ne viendrait que trop a propos pour moi, puisqu�il aurait sans peine l�aggreement de vostre grandeur, et qu�elle me croirait quand je l�affause [?] avec tout le respect et la soumission possible et que je lui dois que je sues de vostre Grandeur le tres humle, tres obeissant, tres oblige et tres fidelle serviteur P.Linages. // FF. 5-5r [�� ]

f. 6. // Esclaircissement sur la revolte des Cosaques et sur L�irruption des Tartares de l�annes 1647 en Pologne.

Il faut etre bien estranger en Pologne pour ne pas scavoir

f. 6r. que la guerre presente qui faait tant de ravages parmi // ses Estats n�ait este causee par les pernitieux conseils du Chancelier Ossolinski. Je n�ai pas besoin de l�artifice des orateurs pour faire connoistre la verite de cette proposition, et bien que je ne sois qu�un soldat � j�espere qee ma naisvete en cette malheureuse rencontre descouvrira mieux les menees de ce Ministre que l�art le plus fin de tous nos orateurs.

Personne n�ignore que le Chancellier Ossolinski voulant s�emparer de la confiance entiere du deffunct RoV Vladislas IV. se f. 7. servit adroitement de l�inclination // de ce prince. Et comme il connoissoit que sa plus forte ambition estoit de se rendre illistre par quelque action glorieuse de guerre, il le flatta de faire en sorte que le Turc declarerait la guerre a la Republique de Pologne, et que la

Republique sans songer s�engagerait en cette guerre, et qu�elle en fournit a nul accommodem[er]t roit la despense. Pour cet effet dans un conseil sectet ou il n�assista que de ses creatures ou de ses confidens, il fut resolu pour donner f.7r. l�entres a cette querre de refuser au Tartare la subside // que la Pologne avoit accoustume de lui donner, afin de l�obliger a prendre les armes contre la Republique, et que par une suite infaillable, comme il estoit tributaire du Grand Seigneur on ne manquerait pas a la Porte de songer aux moyens de le maintenir et de le faire joir d�un droit qu�on lui avoit accorde. Mais comme le Chan de Krim eventa ces menees et comme il estoit en resolution de demeurer \336\ bien avec la Pologne a causes des desseins qu�il faisoit contre le Moscovite il ne tesmoigna pas faire de reflection sur le refus de ce subside. Le f. 8 chancelier vojant // avorter de ce coste _ la ses desseins l�advisa de gaigner les Cosaques et de les porter a faire des courses vers le Port Euxin et sur les terres du Chan. Pour cet effect il appela a la cour les plus accreditez d�entre eux, les flatta de initie belles promesses, et entre autres Chmielniski a qui il offrit de faire contribuer a la Republique aux frais de leur entreprises et mesme lui fit advancer soixante mille livres pour bastir des batteaux, pour favoriser leur passage et leur fit accorder de grands privileges sous le sceau de la Chambre. Les Cosaques persuadez par tant l�avantages f. 8r. a quoi ils n�auroint // jamais oze songer, prennent feu. Ils se mettent sous les armes et se preparent pour entrer au printemps prochains sur les terres du Cham. Le Chancelier pour les porter plus chaudement a cette entreprise leur fait esperer qu�ils ne seront pas plustost sur la frontiere, que la Republique ordonnera des secours puissans pour les appuyer, et qu�elle ne demandoit qu�un pretexte honneste pour se pouvoir affranchir d�un tribut, qui lui estoit honteux. Mais apprehendant que s�il n�avoit recours a la ruse, le Roi ne descouvrist ces f. 9 mauvais desseins et qu�il n�apprist que sa passion // seule et non� le bien de l�Ectat l�engageoit en cette guerre, il fit enforte [?] aupres de la Republique de Venize, qu�elle envoya le Sr. de Tiepoli ambassadeur en Pologne pour inviter le Roi a cette guerre et l�asseurer, qu�elle contribuerait volontiers aux frais necessaires pour la faire reussir. Mais enfin te Roi reconmet. que des promenes que la Republique de Venize lui avoit faites estaient frivoles et qu�il seroit tout seul oblige, de fournir aux frais de cette guerre, car apres l�emprunt qu�il fit d�une grands somme d�argent de l�espargne, de la Reine, pour la levee de quelques troupes, les Venitiens ne sorgerent f. 9r // plus aux contributions qu�ils avoient promises et la. Republique de Pologne, n�avant point este appellee pour ses levees, s�y opposa, en sorte que l�armement que le Roi avoit fait demeura inutile et il fut contraind de licencier les troupes qu�il avoit deja sur pied, et ce licentiement ne servit qu�a ruiner le pais et porter Chmielniski a la revolte. Je n�ai pas besoin d�autres preuves pour le fait que j�advance, que les plaintes, qu�en fit Vladislav, et les f. 10 termes dont il usa parlant de cette affaire, et de son // Chancelier. Il disoit qu�il l�avoit engage dans une affaire tres fascheuse, d�ou il ne sortirait pas facilement. \337\

Le Chancelier ajant donc dispose les cosaques a cette querre, il leur en voulut faciliter les moVens, et comme le Castellan de Craco vie les pouvoit traverser, il lui envoVa le Sr. Grotkowski pour le persuader de ne point empescher leurs courses et de les dissimuler. Cette proposition, qui aurait peut estre trouve place dans un autre esprit un peu moins porte au bien de sa Patrie, que celui du Castellan, f. 10r. trouva en lui une // resolution inesbranlable de ne les point souffrir. Il lui en dit les raisons et lui expliqua les dangereuses consequences, qu�il prevoyoit pour la Republique dans cetteconnivience qu�on lui demendoit.

Apres la defaite de Cozun ou tous les generaux furent faits prisonniers, on fit a la ??llicitation du Chancelier trois Marechaux d�armee, l�un desquels aurait preferences sur les deux autres. Et cette nouvelle maniere d�agir fit assez connoistre l�imprudence f. 11 et la mauvaise conduite de tous les chefs // de l�armee.

Avant cela le Prince Wisnioweski, Palatin de Russie et le plus grand capitaine sans contredit que nous ajons, avoit este fait generai d�armee. Mais le Chancelier pousse d�envie contre lui, tascha pendant la Diette, qui se tint au couronnement de Casimir, de le faire revoquer, car il prevoyoit bien, que ses desseins ne pourraient pas reussir avant en teste un si grand homme, et que sans doute il f. 11r. les ruinerait s�il venoit a en prendre connaissance. // Voyant donc que toutes ses menees tant secretes que publiques n�avoient aucun effect. et que la Republique ne consentirait que dufficilement a cette guerre, qu�il avoit entreprise, il proposa en la Diette deputer des commissaires avec plein pouvoir pour traiter avec les Cosaques, et mesme il lui eschappa de dire, qu/il e avoit esperence d�une heureuse issue.

Casimir estant monte sur le throsne avec toutes les belles esperances dont le Chancellier l�avoit prevenu, vojant qu/elles ne f. 12 sortoiens aucun effect. il convoqua // l�assemblee des Senateurs a l�ouverture de laquelle le Sr. de Lezinski, evesque de Culm, vicechan celier du Royaume, tres affectionne au bien de son pays, fit trouver bon par un discours aussV scavant que soldat, que pour empescher la ruine de l�Estat on devoit convoquer l�arriereban de la Noblesse comme le plus prompt secours que la Republique pouvoit tirer.

Le Chancelier se vojant traverse par un si grand homme, s�opposa fortement a son advis, il remonstra, qu�il estoit impossible f. 12r. ques [sic!] les Tartares fussent en si grand nombre // que le bruit, qui en courait, que sans doute une terreur panique s�estoit emparee de l�esprit de la pluspart des Chefs de l�armee, qui leur avoit fait donner ces \338\ faillies alarmes; il adjousta ensuitte, qu�il serait tres honteux pour ne pas dire infame a toute la Pologne, si elle faisoit assembler toute sa Noblesse pour marcher contre quelques paysans revoltez de trois Palatinats seulement, et qu�il serait plus avantageux pour la reputation de la Nation de fuir encore une fois ainsi f. 13 que l�on avoit fait a Pilavca // Puis s�adressant au Roi, il lui dit, qu�il ne crojoit pas le peril si pressant qu�on le publiot, que si sa Majeste se resolvait d�aller a l�ennemy, elle dissiperait en un moment ce nuage, et que tes Rebelles ne l�attendraient jamais. Le Roi donnant les mains a ces pernitieux conseils marcha en personne droit a l�ennemy, afin de signaler le commencement de son regne par quelque belle action, et temoigner a la Republique le grand zele qu�il avoit pour sa conservation.

Le Roi, s�estant engage sur sa parole partit de Varsovie // f. 13r. le jour de la Saint Jean et arriva a Lublin, ou il attendit plusieurs jours les troupes, que le Chancelier luV avoit dit le devoir venir trouver de toutes parts commendees par les Seigneurs de ce Royaume, qu�il preferait a l�arriereban de la noblesse, mais apres que sa Majeste eut inutilement attendu ce grand secours, il arriva enfin un regiment de cavalerie que le vicechancelier avoit leve a ses despens, avec lequel et ce qu�il e avoit de troupes apres de Roi, il resolut de secourir au plustost l�armee que les ennimis tenoient assiegees a Sbaraz. On campe // f. 14 d�abord a Crasnosztaw, de ta a Zamoyski, ou le seugneur du lieu le regala de tous les bons accueils qu�il put s�imaginer, et alla au devant de lui avec quatre ou cinq cens chevaux, qu�il avoit a sa solde.

Mais comme ce lieu estoit assez voisin de i�Ennemy, on e sejourna seulement pour y tenir le Conseil, ou il fut delibere, si le Roi avancerait plus avant, ou demeurent la pour donner les ordres. La pluspart de ceux, qui se trouverent a ce conseil, ectoient l�advis, que sa Majeste demeurast dans quelque // f. 14r. Forteresse et quelle ne s�engageast point dans une action de cette nature et contre des Rebelles, cependant que ses generaux iraient en haste secourir les assiegez, de peur que la Cavalerie ne manquait de fourage et se perdit, si on faisoit en ce lieu la un plus long sejour. Il n�y cut que le chancelier seul, qui desapprouva cet advis, et s�oppiniattra sur la necessite qu�il y avoit de la presence de Roi en cette occasion, que sa personne vaudrait une grande armee, quoi le Sr Arciseroski, grand maistre de l�artillerie ne // f. 15 pouvant consentir, representa que l�ennemy destachant une partie de son armec qui estoit tres nombreuse, assiegeoit celle de la Republique, tandis que la plus grande partie demeurerait au camp devant la ville, \339\ qu�il serait difficile de se retirer sans s�exposer en un combat fort inesgale et qu�on mettrait en compromis la personne de sa Majeste. Le Chancelier voyant que cet advis prevaloit sur le sien, Pleust a Dieu que cela arrivast et il serait a souhaitter pour le bien commun de la Pologne. Le Roi qui avoit donne toute sa confiance au chancelier resolut de suivre encore ce // f. 15r. Conseil et se disposa a partir le lendemain afin de se rendre a Tiszow, ou l�on tirt encore une fois conseil, pour deliberer sur la route, que l�on devoit tenir. Le Chancelier opina, qu�il falloit tenir celle de Busk et de Beltz, mais ce passage ajant ete reconnu trop fascheux et trop difficile a cause de quantite de marais dont il est couppe, le Roi resolut de passer a Sokal, et rebutta pour cette fois l�advis du Chincelier, qui n�opiniastroit ce passage de Beltz que pour soulager // f. 16 le gouvernement de Sokal, dont son gendre estoit pourveu. On assembla de nouveau le conseil a Sokal, ou il fut arreste l�aller a ???urwice, et de la Brodi, ville bien fortifiee, ou le Roi pourrait demeurer avec plus de seurete, et que cependant on ferait marcher l�armee vers l�ennemy sans bagage. Le Chancelier, qui n�opinian jamais qu�a son dessein, fut l�advis contraire et dit, qu�il valoit mieux prendre le chemin de Leopold, qu�il serait plus seure et plus // f. 16r couvert de l�ennemy. Bien que le Roy sceut tres bien que cette route estoit moins seure, que celle qu�on lui avoit proposee, ne voulut pass contratier les sentbens du Chancelier en qui il avoit toute sorte de confiance; mais quoi qu�il fit, on remarqua en la maniere dont il suivit cet advis, qu�il avoit de repugnance a prendre ce partie, et qu�il s�engageoit contre son gre a passer une grande forest pour se rendre a Bialikamen, qui est un chasteau qui appartient // f. 17 au Palatin de Russie.

Pendant le voyage, que le Roi fit contre ces rebelles, le Chfncelier ne manqua point d�occasions de tesmoigner le pernitieux dessein qu�il avoit contre Testat et comme il n�avoit pas este d�advis de convoquer l�arriereban de la Noblesse, il fit ce qu�il put pour en ruiner l�assemblee; car comme sur le chemin de Lublin on lui demanda des comissions, il s�y porta avec tant de lenteur, que les plus grossiers connurent qu�il alloit a ses fins et qu�il ferait son possible pour // f. 17r ruiner une assemblee de laquelle il n�avoit pas etre d�advis. Ce qui fit, que plusieurs personnes portees au bien de la Patrie, ne feignirent point de dire, qu�il alloit en ce secours du Salut de la Republique et que le Chancelier avoit tort de publier partout, que ceux qui avoient conseille la \340\ convocation de l�arriereban n�estoient que des rebelles et des traistres de la Patrie et des ennemis du Roi.

Mais vojant que maigre tous ses artifices l�arriereben // f. 18 avoit ete mis sur pied et qu�il marchoit droit a l�ennemy, il eut recours a l�autre menees, et mist tous ses soins a aigrir de plus en plus les Cosaques. Chmelniski, qui les gouvernoit entierement et a qui on avoit fait mille belles promesses, pour le separer de ce corps et en desbaucher la meilleure partie, fut declare par lettre patentes ennemy de l�Estat, et pour le pousser a toute extremite on offrit de la part de Roi a Zloczow le baston de Mareschal des Cosagues a // f. 18r. Zabusej, et le chancelier en cette rencontre temoigna par la harangue qu�il fit a la luange de ce nouveau Marechal qu�il y avoit un peu de son interest mesle parmy l�honeur que l�on faisoit a Zabusej.

Le chancelier fit bien voir dans le deslogement de Zloczow pour aller a Sbong [?], que ce n�estait pas son mestier que celu, de la guerre; car l�armee partit de cette derniere place ou l�on n�avoit sejourne qu�un jour, sans faire reconnoistre l�ennemy, qui n�en estoit pas loin, et la mesme nuist // f. 19 les deux corps se trouverent si pres l�un de l�autre, qu�ils estoient sous leur canon. Le Roi, ajant advis de cette proximite, voulut faire desloger son armee pour ne la point encore engager au combat, mais ajant a defiler a cause des marais, les Tartares la chargerent si rudement, que quantite de noblesse de l�arrieregarde y demeura avec le convoj et le bagage, qui furent pillez. On reconnut, mais trop tard, que cela n�estoit arrive que faute d�experience et de conseil, par ce qu�on avoit este oblige de // f. 19 mettre l�infanterie a l�escorte du bagage.

Le Chancelier, qui commendoit l�avahtgarde, et que l�on pouvroit dire gen eralissime de cette armee, fit teste d�abord a l�ennemy. Mais estant attaque avec chaleur par le gros. des Tartares, ses troupes furent contraintes de lascher le pied. Alors il aprist par experience, qu�il y a bien de difference entre un grand capitaine et un orateur difert, et on le vit tourner honteusement le dos a l�ennemy, tandis que les troupes, qu�il commendoit, le soustenoient, et il s�enfuit // f. 20 au travers de nos escadrons tremblant de peur et a demie mort, laissant te commendement au Sr. Lubomirski, gouverneur de Cracovie, qui fit en cette occasion tout ce qu�un homme de coeur et un grand capitaine pouvoit faire. Et ou le Roi donna des marques de son courage soustenant les efforts d�un ennemi si puissant, tandis que le Chancelier fuvoit a toute bride et cherchoit a se mettrea a l�abrie. Ce fut alors, \341\ que le Chancelier connut la danger evident, ou il avoit engage le Roi et l�Ectat, et pour les // f. 20r. en tirer il fallut prendre de nouveaux conseils et demander quartier a ceux qu�il menassoit insollement il V avoit trois ou quatre mois. Il resolut donc d�escrire au Chan des Tartares a l�inrceu du Roi, et a qui il le cacha autant qu�il put, et mesme ajant apris, que le Chan estoit en personne dans son armee, il defendit d�en advenir sa Majeste, et mesme maltraita de parolle les Srs Gniczoocz et Gauvendoski, qui sembloient etre d�advis contraire. Chmielniski estoit alors aupres du Tartare ou il // f. 21. s�estoit refugie. Le Chan lui ayant communique la lettre du chancelier, tous deux ensemble luV firent response, qu�ils entendroient volontiers a la paix, si la Pologne leur proposoit des conditions raisonnables. Le Chincelier qui ne vojoit point d�autre resource pour se tirer du mauvais pas ou il s�estoit engage, ne fit point de response a leur lettre, que par un traite qu�il leur envoya, parlequel on leur accorloit au dela ce qu�ils pouvoient esperer. Le Chan ajant tesmoigne aggreer les offres de la Pologne // f. 21r. on rectifia le traite et on le signa de part et de l�autre, apres quoi le Chancelier n�estant pas encore bien remis de la peur qu�il avoit eue dans l�attaque des Tartares, n�eust point de honte de demander au visir du Chan de donner au Pollonnois leux Murzes commes a des Israelites pour escorter nostre armee jusques a Gliniani. La lettre suivante fut envoye a dessein d�obliger les Tartares et la Turc mesme a la Guerre...(le texte latin de la lettre dattee par mars de 1647 � ff. 22-23 r.) Dans le traite suivant on accuse le Chfncelier Ossolinski d�avoir traite avec les Tartares, fort desavaniageusement, voici la copie de ce traite.

�Pacta serenissimi Potentissimi et Invictissimi Ioannis Casimiri Regis cum Chano Tartarorum... Datum in castris ad Sboron, die 19 Aug. 1649. (le texte latin: ff. 24-28 r).

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4. Kersten A. Hieronim Radziejowski. Studium wladzy i opozycji. � Warsiawa, 1988.

5. �� M. �� [1638-1648] // �� -��. � T. VIII. � �. 2. � ��-³��, 1922. � �. 146, 204; �� . �� . � T. I. ��., 1884. � �. 204-205 � ��.; Kubala L Jerzy Ossolinski. � T. 2. � Lwow, 1883. � S. 24-25, 128, 133, 136.

6. Bibliotheque Nationale de France, Paris. Departement des manuscrits. Manuscrits français, N 18998. �Eclaircissement sur la revolte des Cosaques et l�irruption des Tartares en Pologne en l�annee 1647 par Pierre Linage de Vauciennes�.

7. Ibid. � P. 2-4 vers.

8. Weill G., Seguier P. // La Grande Encyclopedie Larousse. � V. 29. � Paris, s.a. � P. 881.

9. Recueil des instructions donnees aux ambassadeurs et ministres de France. Suede. � Paris, 1885. � P. XLV, 1.

10. Linage de Vauciennes P. L�origine veritable du soulevement de cosaques contre la Pologne. � P. a III.

11. Kersten A. Op. cit. � P. 355-364.

12. Eclaircissement... � P. 3 vers.

13. ��. Kersten A. Op. cit. � P. 101.

14. �� . ��. ��. � �. 139.

15. � �� . ��.

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