LA CULTURE DU «TOUT à JETER»
Où qu'ils soient dans le monde, les enfants comprennent
le langage universel des hamburgers et du poulet-frites. La frénésie
du fast-food, agrémenté comme il se doit de garnitures
à la mode locale, s'est emparée du monde entier.
(En Malaisie, par exemple, la sauce au piment prime sur le ketchup
et le sirop de canne côtoie les sodas et autres boissons
non alcoolisées.) Mais cela signifie aussi que la culture
du «tout à jeter» a gagné tous les pays
du monde.
Voyez telle petite fille qui termine son plat de poulet-frites
pendant que son frère tête goulûment les dernières
gouttes de son milk-shake. Les voilà qui balancent allègrement
à la poubelle leurs papiers gras, récipients en
polystyrène, gobelets en papier et sachets de ketchup,
sans accorder une seule pensée à leur actions. Leurs
parents ne voient que la commodité et l'hygiène
de ce type de restauration. Ils ne songent pas plus que leurs
enfants aux conséquences pour l'environnement.
En Malaisie, les vendeurs de rue utilisent des sachets en plastique
pour les soupes, des sachets en plastique pour les nouilles, des
petits sachets en plastique pour la sauce au piment et des plus
grands pour mettre tous les autres sachets en plastique. Dans
tout ce plastique, qu'y a-t-il de biodégradable ?
D'autres produits jetables, comme les gobelets et récipients
en polystyrène, ne se décomposent pas du tout et
restent pour l'éternité dans les décharges.
Certaines entreprises du Nord commencent à supprimer progressivement
ces récipients en polystyrène et se tournent vers
des produits moins nuisibles pour l'environnement. Mais la mentalité
du «tout à jeter» est fermement ancrée
dans le concept du fast-food. Il ne s'agit que d'un élément
parmi d'autres du style de vie gaspilleur et malsain adopté
par tant de sociétés modernes. Et pourtant la possibilité
de participer à ce même style de vie est aujourd'hui
un signe convoité de prospérité.
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