Que fait le WWF ?
Entre terre et eau : un monde de merveilles
Lors
de sa création en 1961, une des premières actions
du WWF fut l'achat de 6 668 hectares dans le Coto Doñana,
une zone humide d'importance internationale au sud de l'Espagne.
Au bout de plus de 30 ans d'activités, l'organisation est
toujours aussi résolument engagée. Au WWF, l'ensemble
des zones humides du monde constitue désormais un domaine
d'action prioritaire, auquel sera consacré un maximum de
ressources et d'expertise jusqu'en l'an 2000.
Europe
La région
du Coto Doñana est l'une des zones de reproduction, de
migration et d'hivernage les plus importantes d'Europe pour les
oiseaux d'eau, les échassiers et bien d'autres espèces.
C'est aussi l'un des derniers bastions du lynx ibérique,
un des mammifères les plus menacés d'Europe et dont
la situation est devenue plus précaire encore après
trois années de sécheresse. Le WWF reste très
présent au niveau de la gestion de cette région
et mène actuellement un programme de suivi de la population
de lynx et d'une des causes de son déclin : la diminution
des réserves d'eau souterraine.
Afrique
Le parc national
du Banc d'Arguin est une zone humide importante qui s'étend
sur 180 kilomètres le long du littoral atlantique mauritanien.
Il s'agit d'une des plus grandes frayères du monde pour
les poissons, les crustacés et les mollusques. Ses ressources
font vivre une communauté de pêcheurs traditionnels
qui utilisent des petits voiliers et même des dauphins pour
les aider à repérer les poissons et à les
pousser vers les filets.
Mais la demande mondiale de poisson ne
cesse de croître et la pêche industrielle a fait son
apparition, accompagnée d'entreprises commerciales diverses.
Le WWF a mis en place, avec d'autres agences, un programme de
construction de voiliers plus modernes pour les habitants, complété
par la création d'une entreprise de séchage de poisson
utilisant des méthodes traditionnelles, ainsi que des coopératives
villageoises. Le programme permet à la communauté
de maintenir son niveau de vie, d'améliorer ses pratiques
de pêche tout en sauvegardant les équilibres écologiques.
L'environnement est ainsi préservé.
Amérique
latine
Les gouvernements d'Argentine, de Bolivie, du Brésil,
du Paraguay et de l'Uruguay ont élaboré un projet
pour l'aménagement d'une voie fluviale commerciale de 3
500 kilomètres, qui va trouer de part en part l'immense
zone humide du Pantanal située au cur de l'Amérique
latine. Le WWF s'oppose à certains aspects controversés
de ce projet - dont le coût est estimé à 3
milliards de dollars US - parce que ce dernier ne peut qu'entraîner
des dommages irréversibles, dans des proportions catastrophiques,
à la zone humide elle-même ainsi qu'aux milliers
de communautés indigènes et aux populations uniques
d'espèces sauvages qui y habitent. L'organisation coordonne
également une étude internationale des oiseaux migrateurs
du littoral qui dépendent du Pantanal, et prépare
une campagne de relevés aériens des espèces
qui disparaîtront de la région, avec leurs habitats,
si le feu vert est donné au projet.
Asie
Le WWF mène
de nombreux projets en Asie, comme la reconstitution des mangroves
du littoral pakistanais, la création de programmes pour
la gestion de l'eau en Inde, ou la mise en place de programmes
de formation et de centres d'accueil dans les zones humides de
ces deux pays.
Par ailleurs, le WWF et le gouvernement du Royaume-Uni
ont financé un programme pour la formation de plusieurs
centaines de personnes aux techniques de suivi et d'évaluation
de la situation des zones humides. Géré par Wetlands
International, ce programme forme des spécialistes qualifiés
qui exercent ensuite leurs compétences dans toute l'Asie
du Sud-Est. Les données qu'ils recueillent sont diffusées
auprès des gouvernements et des agences dans tous les pays
asiatiques.
Australasie
L'Australie est le continent le plus sec
du monde et pourtant on y trouve une multitude de zones humides,
des mangroves aux récifs coralliens en passant par les
marécages tropicaux d'altitude et les vasières du
littoral. Cependant, le WWF a révélé que
62 pour cent des sites Ramsar australiens sont sérieusement
menacés. De plus, il recommande la conservation de 520
autres zones humides remarquables, mais non protégées,
du continent australien. Le WWF participe à l'élaboration
d'une stratégie nationale pour les zones humides, en voie
d'adoption par le gouvernement fédéral. Il propose
également d'étendre son projet du parc national
de Kakadu dans le Territoire-du-Nord afin de faire le lien avec
la gestion des zones humides en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
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