Le développement durable: un choix s'impose

Les déchets et le gaspillage



Les déchets - sous-produits de la consommation - ne se limitent pas aux seuls pays riches, mais les quantités produites ne sont pas comparables. Dans les pays plus pauvres, le gaspillage est un luxe que seule une petite minorité aisée peut se permettre. La récupération et le recyclage font partie de la vie de tous les jours et beaucoup de gens ne survivent qu'en fouillant les poubelles à la recherche de restes.

Et pourtant, dans les pays en développement, chaque habitant produit tout de même durant sa vie en moyenne 149 fois son propre poids de déchets municipaux et industriels. En Europe, ce chiffre est multiplié par sept et, en Amérique du Nord, il faut le multiplier par 26. Si l'on ajoute les eaux usées et les déchets des industries minières, du dragage et de la construction, les moyennes globales pour les pays occidentaux doivent être multipliées par quatre.

Les Etats-Unis sont les plus gros consommateurs du monde de ressources naturelles et plus de 50 pour cent du papier, 75 pour cent du verre, 40 pour cent de l'aluminium et 25 pour cent des matières plastiques consommées au Etats-Unis servent uniquement à l'emballage.

Les paysages des pays développés sont de plus en plus marqués par des monceaux d'ordures, qui ne cessent de s'empiler. Ce phénomène touche aussi certaines régions du monde en développement.

Les substances naturelles biodégradables sont remplacées de plus en plus souvent par l'aluminium, le plastique et d'autres substances relativement nouvelles. Lorsque ces matières sont jetées, elles sont généralement déversées dans des dépôts d'ordures classiques. Mais ceux-ci laissent souvent des substances toxiques s'infiltrer dans les eaux souterraines. D'autre part, en raison du manque d'oxygène dans ces décharges, la décomposition des ordures pro-duit du méthane, gaz susceptible de provoquer des incendies et qui contribue aussi au réchauffement de la planète. Il est possible de détruire certaines catégories de déchets par incinération, mais cette méthode est également nuisible pour l'environnement, car elle libère des dioxines toxiques.

Aujourd'hui, les décharges existantes arrivent à saturation à cause des quantités déversées, mais aussi à cause de la nature des déchets. Pourtant, la plupart des gouvernements continuent de se soucier davantage du stockage que de la réduction des déchets.



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