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Rapport du Planète Vivante



Planète Vivante

1 October, 1998
In English

La destruction des forêts affectera l'avenir de nos enfants. WWF-Canon/I R Lloyd/APA Ag
La destruction des forêts affectera l'avenir de nos enfants. WWF-Canon/I R Lloyd/APA Ag

LONDRES: Selon un nouveau rapport du WWF-Fonds mondial pour la nature publié aujourd'hui, la planète a perdu plus de 30% de ses richesse naturelles depuis 1970. Basé sur des données accumulées durant 25 ans et qui reflètent l'état de l'environnement, couvrant six secteurs clés de consommation dans plus de 150 pays, le Rapport “Planète vivante“, totalement inédit, permet de mesurer l'impact des modes de vie modernes sur la santé des écosystèmes forestiers, marins et d'eau douce.

La partie la plus importante du rapport - l'Indice “Planète vivante“ - présente de nouvelles données sur l'évolution de la situation de ces écosystèmes à l'échelon planétaire de 1970 à 1995. Etabli sur la base de la consommation des ressources par personne et des statistiques relatives à al pollution provenant de 152 pays, le volet “Pression de la consommation“ fournit quant à lui de précieuses indications sur la charge que l'humanité fait supporter à la nature.

Le WWF espère que l'Indice “Planète vivante“ deviendra en quelque sorte l'indice Dow Jones de l'environnement mondial. “Il vise à déterminer la quantité de nature restant dans le monde. S'il baisse, cela signifie que, globalement, nous consommons trop de ressources naturelles et que nous polluons excessivement; s'il reste stable ou s'élève, c'est que nous ne vivons pas au-dessus de nos moyens“, explique Jorgen Randers, directeur général adjoint du WWF International.

L'une des informations les plus alarmantes du rapport concerne les écosystèmes d'eau douce, dont l'indice a baissé de 50 pour cent de 1970 à 1995. De 1990 à 1995, le déclin s'est accéléré pour atteindre près de 6 pour cent par an en moyenne. L'indice des écosystèmes marins a pour sa part décru de 30 pour cent environ. Ici encore, la baisse s'est accélérée depuis 1990 pour atteindre près de 4 pour cent par an en moyenne. Enfin, le couvert forestier mondial a diminué de quelque 10% de 1970 à 1995. Depuis les années 60, le taux de déforestation moyen s'élève à 0,5% par an, ce qui représente la perte annuelle d'une superficie de forêts équivalente à la taille de l'Angleterre et du Pays de Galles.

“De tels chiffres montrent clairement que la santé des écosystèmes naturels de la planète se détériore. L'une des plus vives sources de préoccupations a trait à la dégradation des lacs, cours d'eau et marais d'eau douce. Ces derniers figurent parmi les écosystèmes les plus productifs et diversifiés de la planète mais, comparés aux forêts et aux océans, ils n'ont pas fait l'objet de beaucoup d'attention jusqu'à présent“, observe Jonathan Loh, l'un des auteurs du rapport.

Le rapport, qui a été réalisé conjointement par le WWF, le World Conservation Monitoring Centre et la New Economics Foundation, sera réactualisé chaque année. Il émet en outre des recommandations précises pour inciter les gouvernements, les entreprises et les consommateurs à contribuer à réduire la pression sur les milieux naturels du globe et à freiner le déclin de l'Indice “Planète vivante“.

Parmi les nombreuses autres informations contenues dans le rapport, on peut mentionner les suivantes:

La pression de la consommation mondiale s'intensifie rapidement, au rythme d'environ 5 pour cent par an. Elle est très inégalement répartie dans le monde : en moyenne, la pression qu'un habitant des pays de l'OCDE fait subir à l'environnement naturel est 2,5 fois plus forte que celle d'un individu du reste du monde.

La consommation de poisson de mer a plus que doublé depuis 1960. La plupart des stocks de poisson dans le monde sont déjà complètement exploités ou en voie d'épuisement.

La consommation mondiale de bois et de papier a augmenté des deux tiers depuis 1960. Les forêts de la planète suffiraient sans doute à satisfaire ces besoins, si elles étaient sainement gérées, ce qui n'est pas le cas pour la majorité d'entre elles.

Les prélèvements d'eau douce ont presque doublé depuis 1960. Selon différentes estimations, l'humanité utilise aujourd'hui plus de la moitié de toutes les réserves disponibles d'eau de ruissellement.

Les émissions de CO2 dans le monde ont plus que doublé depuis les années 60 et dépassent de loin la capacité de la biosphère de les réabsorber.

- Fin -

NOTE AUX REDACTIONS:

1. Le rapport se concentre sur six indicateurs clés de la consommation des ressources et de la pollution:

consommation de céréales et de viande, de poisson de mer, de papier et de bois, d'eau douce, de ciment et émissions de CO2.

2. L'indice “Planète vivante“ est la moyenne de trois indices distincts reflétant la santé des écosystèmes forestiers, d'eau douce et marins du globe. Ces trois indices ont été calculés spécifiquement pour le Rapport “Planète vivante“.

3. La pression de la consommation est la moyenne de six mesures qui reflètent la consommation des ressources et la pollution par personne (voir ci-dessus).

4. L'intégralité du Rapport “Planète vivante“ 1998 sera à disposition sur le site internet du WWF (www.panda.org) dès le 1er octobre 1998.

5. Une vidéo d'information (avec de nouvelles séquences) ainsi que des diapositives et des études de cas peuvent être mises à disposition avec le rapport, sur demande.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter: Alison Lucas, tél.: + 44 (0) 1483 41 9266 ou (portable) + 44 (0) 468 688011 Denis Meredith, tél.: + 44 (0) 181 255 8706 Karen Flanders, tél.: + 41 22 364 9291 Jonathan Loh, tél.: + 41 22 364 9505