LE DÉVELOPPEMENT NON DURABLE
Imaginons la forêt laissée à l'état
sauvage. Les plantes et les animaux y prospèrent sans être
inquiétés. Mais un jour les humains y font intrusion.
Les gens veulent de l'espace et ils veulent le progrès.
On rase la forêt, on construit une usine à sa place.
Les gens ont de l'argent, des perspectives nouvelles. Mais des
ressources naturelles ont été détruites et
toute une culture sera peut-être perdue à tout jamais.
Sur ces terres dénudées apparaît d'abord un
petit bourg, puis une grande ville. Cette ville possède
toujours des espèces naturels, ses «poumons verts»:
des parcs municipaux, un sanctuaire pour la faune peut-être,
des forêts avoisinantes. Mais la population croissante a
besoin de plus de place pour se loger, pour ses écoles
et ses activités économiques. Elle commence à
empiéter sur les espaces verts.
Imaginons maintenant la ville sans «poumons verts».
Jusque sur les coteaux, les arbres ont cédé la place
aux immeubles. Les seuls espaces verts restants sont des terrains
de golf. L'élite possède des maisons avec des jardins
et des cartes de membre pour accéder aux greens. Mais les
pauvres qui affluent vers la ville à la recherche de travail
ne peuvent pas profiter de tout cela. Ils vivent dans les quartiers
les plus misérables. Des bidonvilles apparaissent en même
temps que les beaux immeubles neufs.
La ville crée une industrie florissante et une infrastructure
complexe qui la relie aux ports et aux aéroports internationaux.
L'économie est en plein essor, pourtant la qualité
de la vie n'est pas bonne. La ville est polluée, les habitants
ne sont pas en bonne santé. Les gens travaillent dur, mais
ils ne profitent pas de leurs revenus dans cet environnement bruyant,
surpeuplé et malsain.
Voilà ce qu'on appelle le développement non durable.
Il favorise la croissance économique aux dépens
d'un environnement irrémédiablement endommagé
et aux dépens des habitants qui ne sont pas plus heureux.
Ce sont les pauvres qui payent la plus grosse part du développement
non durable. Mais, au bout du compte, tout le monde va payer .
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