Astuces d'importations avancées avec Scribus

Astuces d'importations avancées avec Scribus

Comme je l'ai mentionnée dans la page précédente, une des tâches les plus difficiles de la PAO est de mettre tout vos éléments dans votre mise en page. Voici quelques trucs que j'ai développés en travaillant avec le nouvel importateur SVG. Une des raisons pour laquelle j'aime l'importation SVG est que Scribus peut l'éditer et que les couleurs peuvent être gérées très facilement. C'est compact et les PDF résultants sont également petits. Les SVG importés s'impriment superbement.

Un jour, j'ai accepté de donner une présentation pour un groupe technique local constitué principalement de développeurs web sous Windows. Mon sujet était PDF et le web. Mon but était de montrer où les fichiers PDF pouvaient être intégrés dans le contenu web. J'avais décidé que je voulais leur montrer Scribus et la puissance des outils de développement open source pour le web, via une "présentation" PDF.

Quelques problèmes sont survenus immédiatement :

  1. Cette présentation allait être faite sur un bon écran de présentation, donc la qualité était importante.
  2. J'avais beaucoup de fichiers différents qui devaient être incorporés à la présentation.

Un des problème a été d'obtenir le logo de Scribus en SVG. Je voulais avoir le Scribus, ainsi que le logo du groupe en SVG, afin de pouvoir le redimensionner très grand, comme 6+ pieds (2 mètres). Voici comment j'ai procédé :

Franz avait le logo original en EPS, heureusement. Cependant, une partie du logo dans l'EPS était un bitmap. L'arme secrète était pstoedit, un outil de ligne de commande qui peut convertir les fichiers bitmaps EPS et PS en tout types de formats vectoriels. Lorsqu'il est installé correctement, vous pouvez l'utiliser comme une sorte d'extension de GSview.

J'ai ouvert le fichier EPS du logo de Scribus dans GSview. Dans Édition > Convertir en vecteur, ce dialogue apparaît :

pstoedit

En regardant la longue liste de format d'exportation de fichier, qui est impressionnante, j'ai trouvé Sketch, qui peut exporter en SVG. J'ai donc sélectionné cette option et coché Texte en polygones. Pourquoi? La manipulation du texte SVG est ardue et incomplète dans Sketch ou Sodipodi. Alors, GSview a affiché un écran blanc et j'ai obtenu un .sk ou fichier Sketch. Je l'ai ouvert dans Sketch et il paraissait bien. Je l'ai donc exporté en SVG à partir de Sketch puis je l'ai importé dans Scribus. Parfait. Non, pas encore. Certains éléments n'avaient pas été exportés comme espéré et n'apparaissaient pas dans le SVG. (À ce moment l'importateur SVG avait seulement une semaine, donc j'ai supposé qu'il s'agissait d'un bogue ou d'une caractéristique manquante, mais j'ai découvert par la suite que ce n'était pas le cas. Scribus importe correctement un SVG bien formé.)

Donc, j'ai essayé d'ouvrir de même SVG dans Sodipodi et de le re-sauvegarder. Puis en le ré-importer, c'était mieux mais pas parfait. J'ai ensuite réalisé que dans Sodipodi, il y a une option pour Enregistrer en tant que SVG de base. OK, nous sommes presque arrivés. Je pouvais clairement voir les éléments dans le groupe, mais quelques uns étaient blancs. Donc, dans Scribus, j'ai dégroupé tous les éléments du SVG importé et j'ai sélectionnés ceux qui étaient blancs. Fait intéressant : j'ai découvert dans la palette d'édition de dessin que certains chemins n'étaient pas fermés. J'ai cliqué sur l'option de fermeture et la couleur est apparue. Après quelques minutes à cliquer et fermer les chemins et j'avais le logo de Scribus dans Scribus, en SVG. Mission accomplie

J'ai utilisé le même truc pour importer des tables d'un PDF dans Scribus. Un des utilisateurs de Scribus sur la liste essayait d'utiliser Scribus au lieu de InDesign. Durant les tests, un des problèmes était le manque de support pour les tableaux dans Scribus et Scribus a un bon support pour les tableaux. Une fois encore, pstoedit, Sketch et Sodipodi sont venus à la rescousse.

J'ai obtenu le fichier InDesign, qui a pu être reproduit dans Scribus, mais qui a pris beaucoup de temps à faire. Donc, à partir de InDesign, j'ai exporté en PDF 1.3, beau et simple. Ensuite j'ai ouvert le PDF dans GSview. J'ai utilisé l'extension pstoedit pour le convertir en un fichier Sketch. J'ai ouvert Sketch et le fichier était parfait à l'écran. J'ai exporté en SVG. Je l'ai ouvert dans Scribus, nous avons presque terminé. J'ai ré-ouvert le SVG dans Sodipodi, je l'ai resauvegardé en SVG de base. Puis je l'ai importé dans Scribus. Comme résultat, j'ai obtenu une réplique parfaite du document PDF original.

Cependant, cette méthode fonctionne mieux avec des fichiers EPS ou PDF qui ont du texte ou des éléments vectoriels comme des courbes ou des lignes. Oubliez les fichiers avec des photographies ou des dégradés complexes. Mais pour convertir des logos, des tableaux ou même dans certains cas du texte stylisé, c'est une manière nouvelle et utile de placer vos travaux dans Scribus. Ils peuvent être édités et vous pouvez être certains qu'ils seront reproduits parfaitement en PDF ou à l'impression.

Leçons : premièrement, pstoedit est un outil remarquable dont l'usage est facilité par GSview. La qualité de conversion, avec les paramètres par défaut, était étonnante. Les courbes dans l'EPS Scribus correspondaient parfaitement à celles du SVG, les couleurs également. Deuxièmement, re-sauvegarder un format d'image complexe dans une application autre que celle qui l'a créé a parfois l'effet de "nettoyer" un fichier. L'opposé doit aussi être vrai, par expérience. Troisièmement, n'ayez pas peur d'expérimenter un peu, spécialement avec le format SVG. SVG est un format de fichier merveilleux avec plusieurs possibilités. Cependant, il est relativement récent et aucune application open source ou commercial n'a perfectionné son importation ou exportation. De plus, aucun éditeur vectoriel ne supporte toutes les spécifications SVG.

Vous savez maintenant pourquoi SVG est mon nouveau format de fichier préféré.