PS :  Puisque l'on nous as montrΘ α la tΘlΘ longuement le Pape entrain de lire ses voeux en plusieurs langues, voici quelque chose de circonstance concernant le Vatican. Je ne sais si tu as dΘjα visitΘ ce site  et si tu as lu le texte suivant :  Si oui excuse-moi de te le faire charger une fois de plus.
 

TirΘ du site :  http://www.chez.com/vap/info/debapt/reseaux.htm

   Famille de France !  Campagne de DΘbaptisation  L'Opus Dei et les lobbies   Vivre Au PrΘsent
 
 

Les rΘseaux du Vatican

Tout homme qui rΘflΘchit α l'Θvolution de l'univers ou sa propre destinΘe est engagΘe devrait comprendre qu'il est pris dans une lutte gigantesque, planΘtaire, ou le vainqueur sera ou bien les maεtres du profit rΘglΘ par l'ordre ou le dΘsordre Θtabli, ou bien les chefs des esclaves rΘvoltΘs pour arracher et rΘtablir par leur dignitΘ d'hommes que le besoin contraint de travailler mais libre de fixer par leur libre consentement les justes conditions de leur travail. Ces propos que l'on attribuerait volontiers α un disciple de Marx ont ΘtΘ Θcrit en rΘalitΘ en 1972 par une espΦce d'ecclΘsiastique en voie de disparition. Auteur de la prΘface du Secret des guerres ou la genΦse de l'agression, un ouvrage d'Albert Norden, historien communiste de l'ex R.D.A., l'abbΘ jean Boulier, ancien professeur α la facultΘ catholique de droit de Paris, Θtait un religieux catholique qui s'interrogeait sur une hypothΘtique filiation entre le message originel de l'Θvangile et les doctrines d'Θmancipation populaire. DΘpeignant sans complaisance les horreurs du rΩve Θtatsunien et le marchΘ aux esclaves de l'Europe de la libertΘ, paraphrasant jean JaurΦs qui clamait que le capitalisme porte la guerre en nuΘes, il identifiait la culpabilitΘ systΘmatique du grand capital derriΦre tous les conflits d'un siΦcle hantΘ par les guerres et quelques uns des pires gΘnocides de l'histoire de l'homme. Jean Boulier avait ΘtΘ formΘ α l'Θcole des jΘsuites, un ordre partisan de la thΘologie de la libΘration que ses dΘtracteurs accusaient de relayer la subversion marxiste au sein de l'Θglise. Ses adversaires conservateurs ne reculΦrent devant aucunes compromissions pour s'emparer du gouvernement de l'Θglise, aussi malsaines fussent elles, reprenant l'avantage et terrassant la dissidence.

L'organisation internationale catholique responsable de ce retour de l'ordre moral s'appelle l'Opus De∩, devenu un instrument de contr⌠le des Θglises locales au service du pouvoir temporel du Vatican. Un destin qui n'est pas sans rappeler celui d'une autre secte qui rΘgna par la terreur religieuse sur l'Espagne du XVIiΦme siΦcle, avant d'imposer son fanatisme dans l'Θglise universelle: l'inquisition. L'abbΘ jean Boulier Θcrivait, qui ne comprend le passΘ ne peut saisir le prΘsent. Nous sommes tentΘs d'y ajouter les fameux mots de Voltaire, plus l'homme sera ΘclairΘ plus il sera libre, en espΘrant qu'un jour l'Ωtre humain se rΘveille et parvienne, dΘfinitivement, α Θcraser  l'infΓme.

Nous vivons une Θpoque o∙ un dΘluge d'informations ne gΘnΦre paradoxalement qu'une ignorance et un obscurantisme croissant, soigneusement entretenus par des mΘdias sous contr⌠le. De plus en plus de citoyens quand ils ne cultivent pas une indiffΘrence satisfaite s'adonnent α un ΘsotΘrisme de pacotille, aux tables qui tournent et α la lecture de Voici. Le combat commencΘ il y a plus de deux siΦcles entre ceux qui ne reconnaissent que la propriΘtΘ comme premier droit des hommes contre ceux qui y privilΘgie le droit α l'existence prend α l'aube du troisiΦme millΘnaire une configuration inquiΘtante, le clergΘ retrouvant peu α peu auprΦs du grand capital le r⌠le de bras sΘculier qu'il avait du temps de la monarchie.

Une situation qui n'est pas le fruit d'une Θvolution logique et saine de nos sociΘtΘ contemporaines, mais bel et bien une vaste campagne de dΘsinformation, coups tordus et autres opΘrations spΘciales orchestrΘs autant par le Vatican, l'Opus De∩, Communion et libΘration que par les services secrets occidentaux sous l'Θgide de la CIA, ainsi que leur double obscur : la Mafia (terme dΘsignant autant le syndicat Θtatsunien que Cosa Nostra sicilienne).

L'un des plus illustres parrains de Chicago, Sam Giancana, chef incontestΘ jusqu'en 1975 et auxiliaire de la CIA, qui fut tout de mΩme reτu en audience privΘe par le pape Paul VI en 1968, rΘvΘlait que les prΩtres lui rappelaient le quartier comme il Θtait autrefois. Dans le personnel du diocΦse, il y a des gars de Chicago qui d'aprΦs Strich (cardinal de cette mΘgapole) vont arriver au sommet... jusqu'au Vatican. Strich est ambitieux. Et l'Θglise est comme tous les autres trafics politiques. Il y a un racket derriΦre chaque autel quand c'est un type comme Strich qui mΦne la danse, ou comme il dit qui fait l'oeuvre de Dieu. Sam Giancana qui fut l'un des instigateurs de la dΘbΓcle de la baie des cochons et vraisemblablement celui du meurtre de John et Bobby Kennedy, ainsi que de Marylin Monroe (quoi qu'en dise la lΘgende) utilisait des prΩtres catholiques pour ses transferts de fonds internationaux dans une Θnorme affaire de blanchissement d'argent qui fournissait des liquiditΘs au Vatican. L'un des gars de Chicago au sein du personnel du diocΦse auquel le parrain faisait allusion n'Θtait autre que Paul Marcinkus, originaire de Cicero dans la banlieue de la ville, ancien fief du lΘgendaire al Capone.

En 1952, sur recommandation de Strich et du cardinal Spellman, Marcinkus obtient un poste au Vatican, suivant ses Θtudes α l'ENA du saint siΦge, l'acadΘmie pontificale. Il fera un stage α la Continental Illinois Bank en 1959, aprΦs avoir ΘtΘ nonce apostolique en Bolivie et au Canada, pour revenir α Rome un peu plus puissant. C'est l'Θpoque o∙ Castro, aprΦs avoir ΘtΘ aidΘ par les Θtatsuniens passe dans le camps soviΘtique. L'AmΘrique latine est α deux doigts de basculer dans la rΘvolution, les curΘs de base ΘvangΘlisant les loubards ou prenant le maquis, comme en Colombie, contre les impΘrialistes yankees. Le concile Vatican II parle d'ouverture ou d'oecumΘnisme.

Un vent de panique souffle sur Washington, la CIA assistΘe du SIFAR (contre espionnage militaire italien) posant des micros dans le bureau et les appartements du pape pour contr⌠ler l'Θglise romaine. C'est de cette maniΦre que l'agence d'espionnage Θtatsunienne parviendra α Ωtre informΘ de l'Θtat de santΘ prΘcaire du pape Jean XXIII, influant ainsi sur le choix du successeur Θlu par un conclave.

ProtΘgΘ par quatre anticommunistes virulents, le cardinal Spellman, David Kennedy, le directeur de la continental Illinois bank qui deviendra secrΘtaire au trΘsor sous Nixon, John B. Connaly, gouverneur du Texas et futur ministre des finances du mΩme Nixon, John Sheen, archevΩque de Newport, ainsi que le secrΘtaire d'Θtat du Vatican, Dell'acqua, Marcinkus se retrouvera chef de la sΘcuritΘ du nouveau pape Paul VI. Il est nommΘ secrΘtaire gΘnΘral de la banque du Vatican le 6 janvier 1969.

Ses mΘthodes se rΘvΘleront d'emblΘe peu catholiques. Selon une Θquipe d'enquΩteurs spΘcialistes de la Mafia Θtatsunienne, Marcinkus a ΘtΘ mΩlΘ α une falsification de titres et d'obligations des sociΘtΘs Pan American, Chrysler, American Telephon & Telegraph. On cite α ce propos le nom du ministre des finances de Nixon, Connaly. Une enquΩte interrompue α la demande du prΘsident Θtatsunien qui dira : cette affaire est montΘe pour Θliminer mes plus fidΦles collaborateurs dans notre combat contre le communisme international. Marcinkus devenu secrΘtaire gΘnΘral de la banque du Vatican, c'Θtait la premiΦre fois qu'un Θtatsunien occupait un poste aussi ΘlevΘ dans la hiΘrarchie. Au sommet de sa carriΦre, il allait Ωtre accusΘ de blanchissement d'argent dans le cadre du scandale de la banque Ambriosiano mΩlant le Vatican, le syndicat Θtatsunien, Cosa Nostra sicilienne aux services secrets et α une loge maτonnique dΘvoyΘe, la loge P2. Il fut aussi soupτonnΘ d'avoir trempΘ dans la liquidation du pape Jean Paul Ier en 1978, aprΦs seulement vingt cinq jours de rΦgne. Le cardinal Albino Luciani, Jean Paul Ier de son nom de scΦne, sera dΘcouvert mort dans son lit par une bonne s£ur le matin du 28 septembre 1978. AffolΘe, elle appelle le chef du service de sΘcuritΘ qui reste enfermΘ dans la chambre, seul, pendant une demi heure. Lorsqu'il en ressort pour prΘvenir un mΘdecin et le secrΘtaire d'Θtat, il n'y a plus un papier sur le bureau du dΘfunt pape. MalgrΘ cette mort suspecte, le cardinal Luciani ne souffrant pas de maladie, il, ne sera ordonnΘ aucune autopsie.

Les liaisons entre la CIA et le saint siΦge remontent α l'appel de Pie XII α la guerre sainte contre le communisme. Personne, disait le pape, ne peut Ωtre un bon catholique et en mΩme temps un vrai socialiste . En aucun cas, le socialisme ne peut se concilier avec la confession du catholicisme. Les Θtatsuniens s'engagΦrent a encourager cette nouvelle croisade. Un accord, dit plan X fut mΩme signΘ entre le saint siΦge et le dΘpartement d'Θtat.

DΘsignΘe depuis le dΘbut de la guerre froide sous le terme gΘnΘrique d'Θglise du silence, diverses opΘrations des services secrets occidentaux furent ainsi menΘes sous couvert de l'Θglise catholique. Incluant un gigantesque complot europΘen anticommuniste orchestrΘ par la CIA (associΘe α la Mafia et α l'extrΩme droite) de l'immΘdiat aprΦs guerre aux annΘes contemporaines qui sera rΘvΘlΘ par Guilio Andreotti, en 1991: le Glaciaux ou Glaive et les rΘseaux Stay behind. Aucun responsable franτais n'a officiellement confirmΘ l'existence de ces rΘseaux qui Θtaient encore trΦs rΘcemment implantΘs dans toute l'Europe. CrΘes par Henri RibiΦre, le patron socialiste du SDECE (service d'espionnage franτais), en liaison avec les Θtatsuniens au dΘbut de la guerre froide, on y trouera autant Jacques Foccart que Franτois De Grossouvre (alias monsieur Leduc ) qui dirigera ce groupe α l'Θchelle nationale aprΦs avoir ΘtΘ chef de section pour le Lyonnais. Plus grave, le SDECE embauchera les services d'anciens responsables de la collaboration tels RenΘ Bousquet (qui fournira le fichier anticommuniste de l'occupation) ainsi que Paul Touvier qui malgrΘ ses crimes sera protΘgΘ par une partie de la hiΘrarchie catholique.

Au mΘpris de la vΘritΘ et du sens de l'histoire, les gouvernants franτais qui se sont succΘdΘs ont prΘfΘrΘ, α ce sujet, faire baigner leur peuple en pleine ignorance et confusion bΩtifiante. On comprend mieux, dΦs lors, pourquoi ils ont pu bΘnΘficier d'une telle impunitΘ jusqu'α leurs morts. On a appris tout rΘcemment que le Glaciaux, rΘactivΘ depuis environ un an en Europe, se consacrerait au renseignement et α la lutte contre la menace terroriste dΘcoulant de l'immigration.

Les rapports entre les diffΘrents pouvoirs temporels en Italie depuis la fin de la seconde guerre mondiale, pour qui veut comprendre l'Θvolution et les causes du retour de l'ordre moral, sont α cet Θgard significatifs. Le Vatican s'est toujours opposΘ au pouvoir rΘpublicain, imposant une prΘsence quasi hΘgΘmonique α Rome depuis prΦs de dix sept siΦcles. En 1870, bien que le nouveau parlement italien assure au pape un traitement annuel et lÆextraterritorialitΘ de ses palais, ce dernier refusait de reconnaεtre le nouvel Θtat, allant jusqu'α publier un document interdisant aux catholiques de participer aux Θlections, qu'ils soient candidats ou Θlecteurs. Il faudra attendre 1912 pour que les catholiques italiens soient autorisΘs sous certaines conditions α participer α la vie politique. Benito Mussolini constitua son premier gouvernement en 1922 grΓce α l'appui de ministres du parti populaire crΘΘ en 1919, le parti catholique, ainsi que sur intervention directe du pape. Pie XI puis Pie XII comprenant que le fascisme Θtait le meilleur rempart contre le mouvement communiste international, particuliΦrement bien implantΘ en Italie, conduiront α la signature des accords de Latran qui mit un terme α la dispute Θtat-Θglise.

Le fascisme vaincu, les communistes furent les premiers α se doter aprΦs guerre d'une structure et d'un rΘseau national qui allaient leur permettre Ωtre partout et de prendre en main un pays en grande partie dΘtruit. La base de la premiΦre rΘpublique Θtait l'antifascisme. Le pape s'apercevant que le vide laissΘ par le fascisme Θtait une chance unique incita les catholiques α crΘer la dΘmocratie chrΘtienne, victorieuse de l'union de la gauche en 1948.

Une longue Φre de stagnation anticommuniste s'ensuivit, les ΘvΩques et les curΘs dispersΘs dans toute la pΘninsule parvenant α verrouiller la sociΘtΘ italienne jusque dans les plus petits dΘtails. C'est l'Γge d'or de l'Θglise catholique italienne. Les prΩtres sont soutenus financiΦrement par le budget de l'Θtat italien, tandis que le Vatican ne paie pas d'imp⌠ts sur ses biens innombrables qu'il possΦde en dehors des murs. Ses liens privilΘgiΘs avec la dΘmocratie chrΘtienne lui permettent d'intervenir mΩme auprΦs des prΘfets de la rΘpublique afin qu'ils interdisent les maillots de bain trop dΘshabillΘs sur les plages italiennes. Tout le monde se sent espionnΘ par le Vatican lorsque l'on dΘcouvre que le SIFAR (contre espionnage militaire de la rΘpublique italienne) surveille mΩme des leaders dΘmocrates chrΘtiens dans le but de ficher leurs Θventuelles escapades extra conjugales. Une opΘration orchestrΘe par le cardinal Siri, un ultra de la prΘservation de la foi catholique et de la guerre froide. La confusion est presque totale entre le pouvoir religieux et le pouvoir temporel.

Elle mΦnera α l'apparition d'une contestation timide lorsque les jeunes catholiques s'aperτoivent que la rΘalitΘ de la prΘsence de l'Θglise a peu de chose en commun avec le message de l'Θvangile. Des prΩtres ouvriers aux diffΘrents groupe d'opposition intΘrieure qualifiΘs de catho-communistes, la contestation n'Θpargnera pas la hiΘrarchie, conduisant les plus extrΘmistes de ces catholiques α prendre part α la crΘation des premiers groupes contestataires Θtudiants puis α la formation de groupes armΘs, notamment des Brigades rouges α Milan, en 1970.

De plus, l'Italie sur le plan religieux est coupΘe en deux. Dans le nord, la dimension idΘologique reste importante et la dΘmocratie chrΘtienne, ainsi que les diffΘrentes associations catholiques y sont bien implantΘes, assurant α leurs membres une appartenance α un milieu catholique qui prend en charge tous les aspects de la vie. Cette vision totalitaire, thΘocratique de la sociΘtΘ qui offre une sΘcuritΘ matΘrielle, psychologique, et intellectuelle assure α l'Θglise de beaux jours.

Dans le sud, en revanche, la prΘsence de l'Θglise est presque de type fΘodal. L'Θglise catholique, comme les autres pouvoirs, est restΘe clientΘlisme, conditionnΘe par l'esprit de clocher et le dΘsir d'entretenir une religiositΘ traditionnelle. Le morcellement du pouvoir religieux de l'Θglise favorisa les infiltrations de la Mafia, toujours prΩte α se mettre sous la protection des puissants, peu importe que leur pouvoir soit politique ou religieux, social ou Θconomique. Le silence complice de la plupart des responsables religieux du nord comme du sud face α la corruption gΘnΘralisΘe au sein mΩme de la dΘmocratie chrΘtienne; le parti catholique, explique pourquoi de nombreux fidΦles habituΘs α confondre appartenance politique et obΘdience religieuse ont finalement rejetΘ l'une et l'autre.
 

Le krach de la banque Ambriosiano est l'une des affaires qui illustre le mieux la dΘgΘnΘrescence du pouvoir des plus hautes autoritΘs catholiques. Nous avons vu que Sam Giancana et le syndicat utilisΦrent l'Θglise dans les annΘes soixante pour convoyer des millions de dollars. Un magot qui arrivait α la Continental Illinois (ou Marcinkus fit un stage en 1959), une banque qui possΘdait des gros intΘrΩts au sein de la Finibank, Θtablissement bancaire suisse dont le Vatican Θtait partiellement propriΘtaire et que contr⌠lait le financier Michelle Sindona, grand argentier de la Mafia Θtatsunienne et sicilienne, dont la famille Gambino.

Une partie de l'argent Θtait convertie en obligations puis transfΘrΘe α la Finibank ou dans un autre Θtablissement bancaire europΘen contr⌠lΘ par Sindona tandis que le reste des fonds Θtait placΘ dans des banques d'AmΘrique centrale ou du sud, comme Panama, transitant ensuite par la banque du Vatican α Rome, puis α la Finibank en Suisse pour arriver dans les mains de Sindona ou d'un prΩtre dont l'influence grandissait : Mgr Marcinkus. Michelle Sindona, ancien prΘsident des jeunesses catholiques siciliennes, fut recommandΘ au dΘbut de sa carriΦre au cardinal Battista Montini, alors secrΘtaire d'Θtat au Vatican et plus tard connu sous le nom de Paul VI. Il fut aussi en contact avec l'incomparable spΘcialiste du marchΘ noir, affiliΘ α la Mafia Θtatsunienne dans son exil dorΘ en Italie, Vito GenovΘse. Il devint le banquier attitrΘ du saint siΦge sous Paul VI avec le contr⌠le total de ses investissements α l'Θtranger pour le compte de la banque du Vatican, l'IOR, instituto per l'opere di religione, l'institut pour les oeuvres religieuses.

Contr⌠lant la bourse de Milan, il avait une telle capacitΘ d'intervention dans les finances du pays que le premier ministre Guilio Andreotti l'appela un jour le sauveur de la lire. Le banquier que le magazine Times prΘsentait en couverture en 1973 comme l'homme le plus important d'Italie aprΦs Mussolini et pour lequel l'Italie, les Etats unis et le Vatican avait claquΘ plus de deux milliards de dollars, afin de lui sauver la mise, Θtait membre d'une loge maτonnique de type Θcossais au mΩme titre que les protecteurs et Marcinkus lui-mΩme, Spellman, Kennedy, Connaly et Sheen.

La CIA dΘsireuse d'amΘliorer sa situation financiΦre aurait employΘ ses circuits de blanchissement de fonds, l'agence utilisant dΘjα l'IOR pour subventionner des partis et des mouvements politiques europΘens. En 1972, Paul VI bombarde Marcinkus prΘsident de l'IOR, une promotion qui dΘrangeait l'Opus De∩ mais avec laquelle l'organisation catholique du composer une fois arrivΘe au pouvoir, en 1978, aprΦs l'Θlection de Jean Paul II. Marcinkus avait trop de dossiers, il savait trop de secrets, on ne pouvait pas le congΘdier sans risque.

l'Oeuvre de Dieu, nΘe en Espagne avant la guerre civile avait soutenu Franco et prolifΘrait dans les rΘgimes les plus autoritaires d'AmΘrique latine, rΘussissant α s'imposer en plaτant des hommes clefs aux postes importants de la curie romaine. Au Vatican, les secrΘtaires d'Θtat changent mais l'appareil reste. Le substitut du secrΘtaire d'Θtat est le vΘritable personnage capital. Le cardinal Baggio, sorte de ministre de l'intΘrieur, le cardinal Samore qui dirige les archivessecrΦtes sont membres de l'Opus De∩, ainsi que le nouveau substitut du secrΘtaire d'Θtat, Mgr Martinez Somalo, l'un des chefs de l'organisation.

Le capital propre de l'IOR, sans compter les 800 milliards de lires qui correspondent aux dΘp⌠ts des congrΘgations et des ordres religieux se chiffrait α 55 milliards de nos francs au dΘbut des annΘes 80. L'IOR participait, α l'Θpoque au capital des banques Ambriosiano, Bafisud, Cisalpine, banque pour le commerce continental (qui a financΘ le coup d'Θtat du GΘnΘral Pinochet), Rothschild, Hambro's, Chase Manhattan, Morgan, Bakers trust et les sociΘtΘs General Motors, Shell, RCA, ITT... Plus de 25 tonnes d'or Θtaient dΘposΘs α Fort Knox aux Etats unis. Lorsque Jean Paul II accΦde au pontificat, il sait que Marcinkus et Roberto Calvi (prΘsident de la banque Ambrosien) ont fait parvenir en Pologne plus de quarante millions de dollars pour aider l'Θglise et Solidarnosc. Il le sait d'autant mieux que c'Θtait α sa demande, au travers de l'Θglise polonaise Θtatsunienne.

En 1980, c'est l'escalade. L'IOR contr⌠le 16 % des actions de l'Ambrosiano quand cette derniΦre lance une sΘrie d'emprunts par l'intermΘdiaire de ses sociΘtΘs Θcrans : Bellatrix, Manic, Enin, Belrosa, Marbella... Garantis par Ambrosien, ces emprunts internationaux transitent par l'IOR et rapportent de confortables bΘnΘfices placΘs sur des prΩts α court terme. Au bout du compte, ces sommes Θtaient destinΘes α acheter des hommes politiques et des groupes de presse. Le groupe Rizzoli, le plus important d'Italie passe doucement entre les mains de Mgr Marcinkus, Calvi et Gelli de la loge P2.

On raconte que l'affaire Rizzoli commenτa chez monsieur Dominique Fratoni, au casino du Ruhl α Nice. Les deux associΘs de l'ami de Jacques MΘdecin, mort en 1992 α Lugano, que la justice de leur pays tient pour des mafiosi, ont simplement plumΘ le patriarche Angelo Rizzoli. Il aurait perdu au jeu une quinzaine de milliards d'ancien francs et l'IOR lui aurait avancΘ plusieurs milliards de lire en Θchange de 80 % de son journal, le corriere della serra. L'affaire de la banque Ambrosien ou scandale de l'IOR mit la lumiΦre sur la complicitΘ entre le Vatican, reprΘsentΘ par l'IOR de Mgr Marcinkus et Cosa Nostra, reprΘsentΘ par Michelle Sindona, le banquier de Dieu et de la Mafia.

Un systΦme fonctionnant sous la houlette du grand vΘnΘrable licio Gelli, Θgalement maτon de rite Θcossais et grand maεtre de la loge maτonnique la plus fermΘe du Monde : la loge P2. Sindona fut le trait d'union entre l'honorable sociΘtΘ, la dΘmocratie chrΘtienne, le saint siΦge et la banque Ambrosien de Roberto Calvi. La longue collaboration qui s'Θtait instaurΘe entre ces diffΘrents acteurs avais permis α la dΘmocratie chrΘtienne de Guilio Andreotti de recevoir rΘguliΦrement des financements occultes, α Cosa Nostra de blanchir d'importantes sommes d'argent et au Vatican de percevoir des pourcentages non nΘgligeables.

Une affaire qui allait se terminer par au moins trois morts violentes, dont celle de Roberto Calvi, retrouvΘ pendu sous le pont des Blackfiars α Londres et celle de Michelle Sindona, empoisonnΘ α la strychnine dans une prison italienne peu avant sa comparution devant les juges. Aujourd'hui, l'hypothΦse la plus plausible de l'assassinat du banquier Calvi est celle d'un meurtre dΘcidΘ par la Mafia de Toto Riina pour le punir de ne pas avoir rendu α temps une importante somme que l'organisation lui aurait prΩtΘ, lΓchΘ par Marcinkus. De la mΩme faτon que l'Opus De∩ lΓchera en 1981, aprΦs des annΘes de collaboration, la loge propaganda du, la loge P2, sinistre organisation de Liccio Gelli qui voulait imposer une solide dictature α l'Italie et α laquelle appartenaient militaires de haut grade, financiers, ministres, ainsi que des dirigeants de presse...

Durant plus d'une dizaine d'annΘes, tous les chefs des services secrets italiens seront membres de la P2, la loge devenant une gigantesque machine α collecter et α distribuer l'argent, les faveurs et les protections parmi les plus grandes institutions d'Italie. Le saint siΦge perdant le contr⌠le de ses alliΘs, (qui s'apprΩtaient α faire une ouverture α gauche en finanτant le parti socialiste italien. Un acte intolΘrable pour le Vatican qui avait des fonds en jeu dans cette affaire) organisa une fuite contr⌠lΘe de dossiers confidentiels sur la P2.

Il apparaεtra vite que propaganda du entretenait des liens Θtroits avec la Mafia et surtout avec le terrorisme d'extrΩme droite, responsable des attentats meurtriers de Milan, du train Italicus et surtout de la gare de Bologne. Quelques uns des Θpisodes les plus sanglants d'un complot de dΘstabilisation organisΘ par des extrΘmistes fascistes manipulΘs par les services secrets italiens, la stratΘgie de la tension. Marcinkus, α dΘfaut Ωtre inquiΘtΘ, sera nommΘ par Jean Paul II vice prΘsident du gouvernement papal sous les ordres directs de Baggio, le cardinal qui a facilitΘ le coup d'Θtat de l'Opus De∩ α l'intΘrieur du Vatican.

ProtΘgeant Jean Paul II comme il le faisait pour son prΘdΘcesseur, il devint Θgalement ΘvΩque titulaire d'Orta, un diocΦse tunisien historique qui n'existe plus qu'a l'Θtat de symbole depuis Saint Augustin. Une commission de contr⌠le de l'IOR composΘe de quinze cardinaux trouva un dΘficit de quatre vingt milliards de lires, Marcinkus fut remplacΘ par un membre de l'Opus De∩, Mgr Renato Dardozzi. L'ancien prΘsident sera renvoyΘ aux Etats unis α l'initiative de Jean Paul II pour Θviter de comparaεtre devant les tribunaux de la pΘninsule, malgrΘ un mandat d'arrΩt international qui fut levΘ ultΘrieurement. Cette affaire ne semble pas avoir servi de leτon au Vatican puisque l'IOR a de nouveau ΘtΘ compromise, au dΘbut de 1994, dans le procΦs Enimont.

Le saint siΦge a reconnu que le fameux institut, l'IOR, a servi de relais pour le transfert α l'Θtranger de 93 milliards de lires, un maxi pot de vin payΘ α tous les partis politiques italiens pour s'assurer la mainmise sur la chimie italienne. Un scandale qui dΘmontre que l'IOR, chargΘ de gΘrer l'argent du Vatican, continue α servir en toute discrΘtion de banque parallΦle. La justice italienne a aussi ouvert une enquΩte sur les pots de vin versΘs α l'occasion de la restauration de la fameuse cathΘdrale de Monreale, d'une valeur de plusieurs milliards de lires, qui avaient directement profitΘs au principal clan de Cosa Nostra, celui de CorlΘone que dirigeait Toto Riina actuellement en prison. Le secrΘtaire de l'archevΩque, Mario Campisi, fut accusΘ d'avoir rendu de nombreux services α LΘoluca Bagarella, le beau frΦre de Riina. Le successeur du patron du premier trust mondial de l'hΘro∩ne avait ainsi l'habitude de tΘlΘphoner et donc de diriger les activitΘs de Cosa Nostra de l'intΘrieur mΩme de l'archevΩchΘ en utilisant le tΘlΘphone personnel de Mgr Salvatore Cassica, ΘvΩque de Monnedo, qui fut par ailleurs mis en examen pour corruption et trafic d'influence.

DΦs lors, on ne s'Θtonnera pas du bien fondΘ des accusations de magistrats de Torre Anunziata (province de Naples) qui, grΓce α des tΘmoignages de repentis recoupΘs par des indices matΘrielles et des Θcoutes tΘlΘphoniques, mettent en cause en 1995 le cardinal Ricardo Maria Carles, archevΩque de Barcelone, dans un trafic d'armes, de pierres prΘcieuses et, surtout, de coca∩ne qui profiterait α la Mafia italienne. L'intΘressΘ a Θvidemment dΘmenti, ainsi que le ministre de l'intΘrieur espagnol et le porte parole de l'Opus De∩.

Cette organisation catholique est pourtant responsable de la crΘation en Colombie d'un centre informatique installΘ par le saint siΦge, jouissant du statut d'extraterritorialitΘ et dont le r⌠le est de ficher les activitΘs politiques des religieux sud Θtatsuniens. Un certain nombre d'ecclΘsiastiques de ce continent sΘduits par un marxisme populaire s'opposant aux dictatures militaires auraient ainsi pu Ωtre facilement liquidΘs par des escadrons de la mort. Toutes les enquΩtes approfondies menΘes par des journalistes sud Θtatsuniens rΘfutant la dΘsinformation occidentale accusent les militaires d'extrΩme droite Ωtre les rΘelles bΘnΘficiaires du trafic de drogues et, comme en Colombie, ceux de la stratΘgie de la tension (narco terrorisme) mise sur le dos de Pablo Escobar au dΘbut des annΘes 90. AssistΘs de la CIA qui a pu s'ingΘrer un peu plus dans les affaires nationales des pays d'AmΘrique latine, ils rΘussirent α pervertir, corrompre et manipuler les guΘrillas marxistes ou nationalistes contr⌠lant de vastes territoires (M19, FARC en Colombie, Sentier Lumineux au PΘrou... ).

L'Opus De∩ a soutenu les Contras du Nicaragua en lutte contre les Sandinistes isolΘs, soutenu par des jΘsuites. On sait, depuis l'affaire de l'"Iran gΓte" sous le rΦgne de Ronald Reagan, a quel point la Contras a ΘtΘ impliquΘe dans le trafic de coca∩ne avec la bΘnΘdiction de la CIA, au nom de la lutte anticommuniste. Les  investigations des magistrats italiens, comme celle du juge Palermo au dΘbut des annΘes 80 sur le troc armes-drogues, ont donc toutes les chances de passer aux oubliettes de l'histoire ou sous sΘquestre pour cinquante ans pour cause de raison d'Θtat.

Ce bref survol d'un demi siΦcle de relations sulfureuses entre le Vatican et l'Θtat italien dΘmontre quels pΘrils menacent la RΘpublique franτaise des lors que l'Θglise se mΩle des affaires de la nation.

Deux scandales majeures de la cinquiΦme RΘpublique prouvent que la France n'est pas diffΘrente de l'Italie dΦs qu'il est question intΘrΩts et de partage des pouvoirs. Le meurtre du prince De Broglie, le 24 septembre 1976, dont le dΘnouement officiel fut unanimement contestΘ fut un cas unique de gΘologie politique. Une affaire que le prΘsident de la 1ere section de la cour d'assise de Paris qui prΘsida contre vents et marΘes le procΦs, le magistrat AndrΘ Giresse, appela le Watergate franτais. Un scandale qui n'explosa pas, la droite comme la gauche au pouvoir au moment du jugement intrigant au nom de sombres tractations politiques pour couvrir une police qui avait cachΘ la vΘritΘ et bafouΘ la justice de la RΘpublique. On y trouve en strates les principaux composants de l'histoire de France de ces trente derniΦres annΘes.

Le prince De Broglie, dΘputΘ de l'Eure, secrΘtaire d'Θtat sous les gouvernements DebrΘ puis Pompidou, signataire des accords d'Evian qui mirent fin α la guerre d'AlgΘrie, fut Θgalement l'un des fondateurs du parti des rΘpublicains indΘpendants au cotΘ de ValΘry Giscard d'Estaing et de Raymond Marcellin. MalgrΘ les dΘclarations de Michel Poniatowski, alors ministre de l'intΘrieur, il apparu que la police Θtait au courant d'un contrat lancΘ sur la tΦte du prince et pire que la surveillance dont il faisait l'objet avait ΘtΘ levΘ un peu avant son assassinat. Ce fut les deux fameux rapports de l'inspecteur Roux, ignorΘs par sa hiΘrarchie et rΘvΘlΘs par le Canard EnchaεnΘ en 1980 qui firent rebondir l'affaire.

Quatre pistes furent ΘvoquΘes au procΦs cachant le mΩme mobile.

-La piste politique aprΦs la disgrΓce du prince, mis au banc du tout nouveau UDF de Giscard d'Estaing et qui devait rallier avec armes et bagages le RPR de Jacques Chirac au moment de sa crΘation en 1976.

-La piste arabe mΩlait le prince α de sombres tractations d'armes et de pΘtrole destinΘes α financer les services secrets algΘriens en gΘnΘrant de juteuses commissions.

-Plus crΘdible fut la piste espagnole qui voyait le prince liΘ au scandale de la Matesa, l'un des plus grands procΦs politico financier des derniΦres annΘes du franquisme. Entre 1959 et 1969, 80 % des crΘdits espagnols α l'exportation dans le domaine du textile ont ΘtΘ allouΘs α la Matesa, fleuron de cette industrie en Espagne. 800 millions de francs allaient disparaεtre, la presse rΘvΘlant en 1969 que tous les ministres et les industriels impliquΘs dans l'affaire Θtaient membres de l'Opus De∩. Cette organisation catholique internationale crΘe en 1928 par le trΦs influent JosΘ maria Escrima (bΘatifiΘ en 1992 par Jean Paul II) s'est lancΘ dans le recrutement international des Θlites pour imposer au monde un rΘgime thΘocratique futur... ImplantΘe en France depuis 1956, l'Opus De∩ cherche α bΓtir l'Θlite europΘenne qui doit arriver un jour au pouvoir, sous couvert d'Θchanges culturels et d'octroi de bourses.

ParallΦlement, la sainte Mafia prit pied dans le monde des affaires franτais, ses ambitions nΘcessitant de l'argent. Investissant α hauteur de plus d'un tiers des actions de la Banque des intΘrΩts franτais, l'Opus De∩ allait ainsi siΘger au cotΘ de l'actionnaire principal de la banque, la SociΘtΘ financiΦre pour la France et les pays d'outre mer prΘsidΘ par Edmond Giscard d'Estaing, le pΦre de ValΘry. Un VGE qui, ministre des finances, Θtait trΦs liΘ α Antoine Pinay, sympathisant actif de l'Opus De∩ et pΦre du nouveau franc... En 1967, De Broglie rencontrait Juan Vila Reyes, administrateur de la Matesa, pour crΘer la Sodetex, vraisemblablement prΘsentΘ par un personnage trouble, escroc et ancien collaborateur qui devint le cerveau financier des affaires avalisΘes par le prince, Raoul de Leon. Ce dernier aurait aussi arrangΘ une rΘunion entre Vila Reyes et Giscard d'Estaing ainsi qu'un voyage α Madrid du futur prΘsident franτais pour rencontrer des membres de l'Opus De∩. Il aurait ΘtΘ question d'un projet de crΘation d'un parti politique espagnol sur le modΦle des rΘpublicains indΘpendants franτais. La Sodetex, dans l'esprit de Vila Reyes et de l'Opus De∩ Θtait au centre d'un dispositif financier mis en place dans le monde pour remplir les caisses de la sainte Mafia. En fait, la sociΘtΘ servait de super taxi, utilisant des fausses factures pour blanchir l'argent que l'Θtat espagnol versait α la Matesa pour soutenir ses exportations. De Broglie, na∩f, aurait acceptΘ de prendre la tΦte de la Sodetex, vraisemblablement sur ordre.

Lorsque l'Θtat espagnol, aprΦs la liquidation de la Matesa, demanda la restitution du capital au prince, il fut dans l'impossibilitΘ de le restituer, trΦs certainement versΘ α une caisse politique. Raoul de Leon et jean de Broglie signΦrent un protocole d'accord en juin 1974 pour rembourser l'Θtat espagnol, un mois aprΦs l'Θlection de ValΘry Giscard d'Estaing. Un protocole qui ne fut jamais honorΘ... -La quatriΦme piste, croisant la piste espagnole remontait au plus puissant des gangs de la Mafia franτaise d'aprΦs guerre et de la cinquiΦme rΘpublique, le gang des ferrailleurs. Le prince De Broglie, prΩt α toutes les compromissions pour rembourser ses dettes prit part α un gigantesque trafic de faux bons du trΘsor qui devait Ωtre ΘcoulΘs en Europe et surtout en Afrique (ils co√teront 140 millions de francs au Gabon). Proche de ceux qui fabriquent les bons et qui organisent le trafic, il aurait voulu en profiter personnellement et mis en danger l'organisation. Le juge Michel, un peu avant qu'il ne meure assassinΘ α Marseille en 1981, cherchait α prouver que les bΘnΘfices de ce trafic de faux bons et de faux billets auraient trΦs bien pu Ωtre destinΘes α financer des laboratoires d'hΘro∩ne marseillaise d'une french connexion renaissante (l'originale fut dΘmantelΘe en 1973), la french sicilian connection.

L'affaire fit surtout la lumiΦre sur les relations inquiΘtantes entre des truands fichΘs au grand banditisme, des barbouzes proche de l 'organisation et des policiers de la IIiΦme section des renseignements gΘnΘraux, la police politique franτaise. La section politique la plus sensible, s'occupant des affaires spΘciales, de la surveillance des personnages importants, la police des coups tordus, des opΘrations montΘes α l'occasion pour neutraliser des gΩneurs ou des adversaires trop irritants des rΘgimes en place.

La rΘpublique a aussi sa police secrΦte, bien que les renseignements gΘnΘraux ait ΘtΘ crΘes en 1941 sous le rΘgime national du marΘchal PΘtain. La IIiΦme section, chargΘe du suivi des partis politiques fut officiellement suspendu α la suite d'une plainte des socialistes, en 1994, mais elle peut toujours Ωtre chargΘe de prΘvisions Θlectorales.L'indignation de ces derniers n'empΩcha pas Franτois Mitterand d'utiliser illΘgalement la cellule anti terroriste de lÆ╔lysΘe de 1981 α 1995 (Θcoutes tΘlΘphoniques, dΘsinformation, intimidation...) de la mΩme maniΦre qu'hier les gaullistes utilisΦrent le SAC pour leur man£uvres de basse politique. Quoi qu'il en soit, le cadavre du prince De Broglie fut enterrΘ en grande pompe, le pouvoir intrigant face α une opinion publique anesthΘsiΘ et indiffΘrente pour Θviter ce Watergate franτais.

L'autre affaire qui dΘfraya la chronique de la ViΦme rΘpublique fut le scandale des avions renifleurs. Une escroquerie non ΘludΘe officiellement dont l'appellation prΩtait pourtant α sourire. Les 650 pages du rapport de la commission parlementaire, rendu publique en 1984, laissΦrent les lecteurs sur leur faim. Manquant de moyens d'investigations, les parlementaires se sont heurtΘs α la fois au secret dΘfense que l'Θtat brandit (quels que soit les dirigeants )dΦs qu'il s'agit de ses basses £uvres et au silence des principaux tΘmoins.

Le 28 mai 1976, pierre Guillaumat, PDG d'Elf Erap signe avec Philippe De Weck, directeur de l'union des banques suisses, un contrat peu ordinaire. Pour 400 millions de francs, la sociΘtΘ franτaise s'assure pour une annΘe l'exclusivitΘ d'un procΘdΘ de dΘtection pΘtroliΦre rΘvolutionnaire connu sous le nom de code de projet Aix. C'est Jean Tropel, le responsable de la sΘcuritΘ chez Elf qui a ΘtΘ le cheval de Troie en introduisant dans la compagnie pΘtroliΦre l'homme clef de l'affaire, jean Violet, avocat international.

Les deux hommes se sont connus au SDECE (ancΩtre de la DGSE, le service d'espionnage franτais) dont Tropel est un ancien colonel, ex responsable de la sΘcuritΘ du fameux service VII dΘmantelΘ aprΦs l'affaire Ben Barka en 1965 et Violet un ex honorable correspondant. Ce dernier a fait une brillante carriΦre internationale grΓce au parrainage Antoine Pinay (surnumΘraire de l'Opus De∩ et ancien prΘsident du conseil sous la IViΦme rΘpublique) qui le recommandera au patron du SDECE, Pierre Boursicot. En 1955, Antoine Pinay qui est ministre des affaires ΘtrangΦres fait accrΘditer l'avocat α la dΘlΘgation franτaise de l'ONU α New York avec pour mission d'empΩcher une condamnation de la politique algΘrienne de la France. Jean Violet y rencontre un homme qui va jouer un r⌠le capital dans sa vie, le rΘvΘrend pΦre Dubois, dominicain franτais chargΘ des missions spΘciales pour le compte du Vatican (plus exactement pour certain Monsignori dont le cardinal Siri).

Le pΦre Dubois en liaison avec le colonel HervΘ, chef du SDECE en poste α l'ONU, et jean Violet parviendront en 1959 α Θviter une condamnation de la France en soudoyant les ambassadeurs du BrΘsil, du PΘrou puis du Paraguay et du Nicaragua affiliΘs au camp tiers mondiste. Un religieux que l'on retrouvera α tous les moments dΘcisifs de l'affaire des avions renifleurs. Devant la commission parlementaire, le responsable des dominicains en France, Jean RenΘ Bouchet, affirmera que le pΦre Dubois, mort en 1979, Θtait mΩlΘ α des affaires Θtranges pour un ecclΘsiastique : financements clandestins, lutte contre la subversion en AmΘrique latine, soutien de l'Θglise derriΦre le rideau de fer... Le pΦre Dubois paraissait s'intΘresser plus aux moyens qu'au but.

Un autre religieux, l'abbΘ Marnier, membre de l'Opus De∩, correspondant de l'abbΘ Dubois α Fribourg en territoire helvΘtique, confesseur et ami de Philippe De Weck, directeur des Banques suisses, sera Θgalement prΘsent α la signature des diffΘrents contrats. L'affaire pourrait Ωtre comparable α celle de la Matesa en Espagne α la fin des annΘes soixante, l'argent dΘtournΘ servant l'oeuvre de Dieu. Jusque en 1982, date de son rattachement direct au pape Jean Paul II qui le chΘrit, l'Opus De∩ a constamment eu besoin d'argent pour ses missions ΘvangΘliques. L'hypothΦse selon laquelle l'escroquerie aurait ΘtΘ dΘcidΘ en haut lieu afin de rembourser l'Opus De∩ de ses efforts financiers antΘrieurs ou pour honorer des dettes contractΘes dans le passΘ apparaεt vraisemblable (l'argent disparu via la Sodetex dirigΘe par jean De Broglie ?).

Mr Violet a informΘ jean Tropel qui lui-mΩme a convaincu Jean Guillaulat, P. D. G. d'Elf, d'un projet qui devait Ωtre une rΘvolution technologique capable de dΘtecter α plusieurs milliers de mΦtres sous terre du pΘtrole. Certaines mauvaises langues affirment que c'est ValΘry Giscard d'Estaing lui-mΩme qui aurait introduit jean Violet chez Elf Erap. L'invention est une escroquerie, la machine ne dΘtectant que des nappes de pΘtroles d√ment rΘpertoriΘes. Le premier contrat signΘ par Elf en 1976 porta sur 400 millions de francs, l'incontournable Antoine Pinay α qui Giscard d'Estaing doit son premier portefeuille ministΘriel, apportant sa caution morale α l'invention.

L'affaire fut suivie au plus haut niveau puisque le prΘsident franτais autorisa Elf α mΘconnaεtre les obligations de contr⌠le administratif et financier et le contr⌠le des changes. Un transfert illΘgal de capitaux vers la Suisse qui sera reprochΘ α la sociΘtΘ nationale. Sans aucune garantie, Elf a versΘ la premiΦre fois 400 millions de francs pour un projet que garantissait la seule parole de jean Violet. Les inventeurs, un ingΘnieur belge fantasque, Alain De Villegas, et un rΘparateur de tΘlΘ italien aux talents d'escroc, Aldo Bonasoli, ont auparavant eu leur projet financΘ durant quatre ans par Carlos Pesenti, un gros industriel italien qui aurait ΘtΘ membre de la loge P2.

Une piste italienne qui ne sera pas exploitΘe, pierre PΘan rΘvΘlant dans son livre sur l'affaire que des rΘunions avaient eu lieu en Suisse pour empΩcher toute investigation en Italie. Pourtant, en 1977, soit un an aprΦs la signature du premier accord, Alexandre De Marenches, patron du SDECE de 1970 α 1981, enverra α la prΘsidence une note sur jean Violet qu'il a lui-mΩme ΘvincΘ du service, suspectΘ Ωtre un agent du Vatican : mΘfiez vous, c'est (jean Violet) un spΘcialiste de ce genre d'activitΘs, nous le connaissons bien, α vous d'aviser. Jean Violet est restΘ jusqu'α son licenciement l'honorable correspondant le mieux payΘ du service. La note ne dissuadera pas Raymond Barre, alors premier ministre, de classer l'affaire prioritaire, arrangeant un dεner avec Antoine Pinay, jean Violet, Alain De Villegas, Philippe De Weck et Pierre Guillaumat ou le projet ne sera pas remis en question.

Sous l'Θgide d'Albin Chalandon, nouveau P.D.G. d'Elf Erap, un nouvel accord portant sur 500 millions de francs supplΘmentaires est signΘ α Zurich en 1978. Elf exploitera le procΘdΘ α parts Θgales avec la Fisalma (sociΘtΘ implantΘe α Panama, paradis fiscal, reprΘsentΘ par Philippe De Weck). MalgrΘ une note prΘsidentielle datant de 1979 que Giscard brandira au procΦs en 1984, attestant du doute de la prΘsidence par rapport α l'invention, la supercherie aura durΘ trois ans. Un vΘritable scientifique, Jules Horrowick, physicien au centre d'essai atomique, confondra les inventeurs du systΦme des avions renifleurs α l'occasion d'un test. Il est clair que les escrocs ont d√ avoir recours α des complicitΘs internes α l'Θtat major d'Elf (vΘritable Θtat dans l'Θtat possΘdant son propre service de renseignement qu'Alexandre De Marenches, atlantiste proche des Θtatsuniens tentera de dΘnoncer... ) pour avoir les clichΘs des nappes de pΘtrole dΘjα existantes.

La piste italienne conduisant α la loge P2 montre le r⌠le de Carlos Pesenti, banquier du 12iΦme groupe financier italien qui a ΘtΘ l'actionnaire principal de la banque Ambrosien. La banque qui dΘtenait une partie des fonds du Vatican et qui travaillait avec l'IOR de Mgr Marcinkus. Une close spΘciale du premier contrat signΘ en 1976 imposait α Elf de dΘdommager Carlos Pesenti α hauteur de 80 millions de francs. Un pactole que l'intΘressΘ, mort en 1984, affirmait avoir touchΘ. On parle d'un dΘtour vers une caisse politique, une organisation secrΦte. La dΘmocratie chrΘtienne dont Pesenti a ΘtΘ le trΘsorier ? La loge P2 dont il fut trΦs probablement membre ?

Pour preuve de sa bonne foi, il envoya 30 millions de francs α Elf quand Θclata le scandale. Un geste qui peut Ωtre interprΘtΘ comme un dΘdouanement pour Θviter qu'on aille fourrer le nez dans ses affaires. Les inventeurs, ainsi que jean Violet, ne seront pas inquiΘtΘs par Elf, la sociΘtΘ nationale ne portant pas plainte contre eux malgrΘ un trou de 800 millions de francs. L'ombre de l'Opus De∩ plane sur toute cette affaire. La plupart des protagonistes, jean Violet, le pΦre Dubois, l'abbΘ Marnier, Antoine Pinay Θtaient des membres ou des sympathisants de cette organisation. Pierre Guillaumat, dans un courrier adressΘ α Raymond Barre, soulignera le r⌠le important qu'ils semblaient jouer dans ce scandale. Avec le retour de la droite aux affaires aprΦs la complaisante parenthΦse mitterandienne, l'Opus De∩, institutionnalisΘ par Jean Paul II et dΘpendant directement du saint siΦge, semble avoir mis les bouchΘs doubles pour accΘlΘrer le recrutement des Θlites europΘennes chargΘes de bΓtir le rΘgime thΘocratique et totalitaire de demain. Le dΘmantΦlement du bloc soviΘtique a redonnΘ α l'Θglise un pouvoir considΘrable, Jean Paul II dΘsignant la France comme le prochain levier de sa politique europΘenne aprΦs ses Θchecs en Pologne et en Irlande.

L'Opus De∩ Θtant autant derriΦre les olympes-frics de Mr Samaranch, affiliΘ α lÆ£uvre de Dieu qui supprima en 1981 le mot amateur de la charte olympique, que derriΦre la bΘatification de soixante quatre martyrs de la rΘvolution franτaise lors d'un voyage de Margie Sudre, secrΘtaire d'Θtat chargΘe de la francophonie du gouvernement JuppΘ en octobre 1995. Le prΘsident Chirac a d'ailleurs ΘtΘ reτu une premiΦre fois le 26 septembre 1995 par le cardinal Angelo Sodano, secrΘtaire d'Θtat du Vatican, ainsi qu'en janvier 1996 o∙ le prΘsident est venu tΘmoigner de la fidΘlitΘ de la France α son hΘritage chrΘtien. C'Θtait la premiΦre visite d'Θtat d'un prΘsident franτais au Vatican depuis 1959. Jacques Chirac a assurΘ que c'est notamment auprΦs de l'Θglise, de son message, de son guide dans le secours de la foi que beaucoup d'hommes cherchent une raison d'espΘrer, la force de surmonter leurs souffrances. Estimant que la rΘpublique franτaise est largement inspirΘe par les valeurs ΘvangΘliques, Jean Paul II s'est insurgΘ contre la remise en cause du droit α la vie des personnes de la conception jusqu'α la mort.

Une allusion α l'IVG et α l'euthanasie qui reste le credo prΘfΘrΘ du pape. La multiplication des actions anti I.V.G. coordonnΘes par le Vatican masque la volontΘ papale d'opposer au Maghreb et α l'Afrique une natalitΘ europΘenne. Les prΘoccupations spirituelles du saint pΦre ne concernent apparemment pas les africains puisqu'il autorise archevΩque de Nairobi au Kenya a br√ler des prΘservatifs, des brochures d'informations sur le SIDA et des livres d'Θducation sexuelle comme symboles pornographiques dans un pays gravement touchΘ par cette maladie. Pour contr⌠ler ses ouailles en France, le Vatican a dΘlΘguΘ dans notre pays en octobre 1995 son nouvel ambassadeur, le nonce apostolique Mario Tagliaferri en remplacement de Laurenzo Antonietti rappelΘ α Rome pour avoir fait preuve de mollesse dans l'affaire des ΘvΩques dÆ╔vreux dont Mgr Gaillot.

Mgr Tagliaferri, vΘritable commissaire du pape, qui n'a jamais eu une vision trΦs optimiste sur l'Θvolution des dΘmocratie occidentales est le responsable de la canonisation des martyrs espagnols (franquistes) de la guerre civile. └ quand la bΘatification de PΘtain, Bousquet, Touvier et Cie... . ? Membre de l'Opus De∩ comme tous les responsables du saint siΦge, le nonce apostolique qui est particuliΦrement conservateur entend mettre au pas les ΘvΩques conciliaires (fidΦles au prΘcepte d'ouverture du concile Vatican II) et prΘparer la venue du pape en septembre 1996 pour la cΘlΘbration de Clovis. Les obscures tractations Θlectorales d'une droite voulant rΘcupΘrer les Θlecteurs catholiques intΘgristes sensibles au discours du Front national conduisent des reprΘsentants de la rΘpublique la∩que α cΘlΘbrer Clovis qui Θtait jusqu'α prΘsent uniquement un symbole pour les monarchistes.

On compte dans le gouvernement Chirac un certain nombre de membres ou de sympathisants de l'Opus De∩, Gaudin, Codacionni, De Veyrinas ainsi que le lumineux chrΘtien des Alpes, HervΘ Gaymard, ministre de la santΘ, (dont la femme, directrice de cabinet de Colette Codaccionni est membre de l'association du professeur Lejeune, instigateur d'actions anti I. V. G. ) qui a eu la charitable idΘe d'imposer une loterie pour l'obtention des nouvelles thΘrapies anti SIDA, projet heureusement abandonnΘ.

Un parti dΘmocrate chrΘtien franτais renaεt apparemment de ses cendres (Douste Blazy, Bayroux, ... ), tendance dont les membres ont brillΘ par l'absence de dΘclarations lorsque furent dΘfoncΘes α la hache les portes de l'Θglise St Bernard o∙ Θtaient rΘfugiΘs des maliens condamnΘs α faire la grΦve de la faim pour la rΘgularisation de leurs papiers, prΘfΘrant intriguer pour annihiler l'abominable responsable de la dΘcadence : l'esprit de 1968. Le pouvoir politique qui a voulu lancer un signal fort au tiers monde avec l'affaire des sans papiers est beaucoup plus indulgente envers les intΘgristes catholiques qui occupent l'Θglise St Laurent du Chardonnet depuis plus de dix ans, fief de sympathisants du Front national. L'Opus De∩ prΘfΦre mettre en avant le droit sacrΘ α la propriΘtΘ, incompatible avec le communisme, privilΘgiant la charitΘ plut⌠t que la solidaritΘ.

Robespierre qui est mort guillotinΘ par les thermidoriens en 1792 pour avoir voulu dΘfendre le droit sacrΘ α l'existence, doit se retourner dans sa fosse commune. Le petit pΦre Combes, responsable de la loi de sΘparation de l'Θglise et de l'Θtat en 1905 doit en faire autant... Quoi qu'en disent les culs bΘnis et les bΓtisseurs d'empire qui bafouent le plus beau symbole de la France α travers le monde, les soldats de l'an II, l'annΘe 1996 est celle de la commΘmoration des 125 ans du martyr des victimes de la commune de Paris avant d'Ωtre celle de la cΘlΘbration du pa∩en Clovis, chef de guerre calculateur et adorateur de divinitΘs aryennes... non seulement on nous peint des diables sur des murailles pour mieux nous effrayer, mais en plus on nous prend pour des cons... aux armes, citoyens...
 
 

                                               O. TH.
 

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