
Médias : La guerre des ordinateurs

Entre l'Est et L'Ouest : les pirates de l'informatique.
Auteur : Jay Tuck.
Editeur : PLON.
Ce vieux bouquin imprimé en 1986, nous retrace l'enquête
d'un journaliste sur le vol de haute technologie
perpétrée par l'Union Soviétique,
particulièrement intéréssée par la
très haute technologie occidentale (qui concerne aussi bien
l'informatique que tout autre matériel ayant trait à
l'industrie de l'armement). Ainsi, plus de cent soixante
systèmes d'armements, à l'Est, reposent sur une
technologie importée de l'Ouest (on peut remplaçer le mot
"importée" par "volée" ce qui serait plus exact). Ce
piratage des technologies occidentales ayant permis d'économiser
à l'idéologie communiste des dizaines d'années
de recherches et développement ainsi que des centaines de
millions de dollars. En effet, pour un grand nombre d'entre-elles, les
technologies "importées" étaient totalement inconnues des
forces communistes. Prenons pour exemple l'achat de miroirs lasers d'une
perfection inouie (des miroirs qui reflétaient 100% de la
lumière reçue), le résultat transposé au
domaine de l'armement militaire nous donne un laser chimique qui
transpercait sans aucune difficulté des chars, des avions, des
fusées... Vous imaginez aisément le résultat d'une
telle découverte...
Autre cas, celui d'un homme d'affaire asiatique qui était
tombé dans le camp communiste du fait qu'il avait des dettes (les
plus sûrs moyens de pressions des agents secrets : dettes de jeu,
affaires relatives au sexe). Son empire financier était sur le
point de s'effondrer et une banque sous contrôle du KGB lui
avait permis de renflouer ses caisses à un taux
d'intérêts ridicule. Le piège s'était
refermé... Sous la couverture de ses sociétés, cet
homme d'affaire se mit à racheter des banques sur le point de
couler. Leurs situation géographique ? La Californie ou plus
exactement la Silicon Valley... Le désir du KGB dans cette
opération n'était ni plus ni moins que de réussir
à pénétrer les conseils d'administration, de
connaître les personnes les plus vulnérables, connaître
l'entière structure financière de la Silicon Valley. L'unique
raison pour laquelle cela échoua était que la Silicon Valley
est considérée par les services de renseignements
américains comme une "zone hautement défensive et
technlogique" et que la moindre action concernant la Silicon Valley est
épluchée dans les moindres détails. Et, le rachat
des banques dont l'intérêt marchand est inexistant à
attirer l'attention de la C.I.A. qui découvrit le pot aux roses et
fit éclater le scandale. Néanmoins, l'homme d'affaires
après avoir comparu face aux tribunaux américains, se
vit ensuite extradé vers Hong-Kong. Il fit l'objet d'une tentative
d'assassinat car il en savait trop... Un jour il disparut de la circulation
et jamais on ne retrouva sa trace...
Le monde de l'espionnage est un monde dangereux : l'exemple
précédent en est la preuve. Un agent du contre-espionnage français qui
réussit à pénétrer au coeur d'un réseau d'espions russes fut retrouvé mort
sur une route déserte des Alpes...
La réalité rejoint parfois la fiction. Cet excellent livre
vous apprendra également comment les soviétiques
essayèrent d'imiter ou plutôt copièrent les
ordinateurs occidentaux, et ce, avec une moindre réussite.
Piratage informatique, vol de Haute Technologie, pillage de projets
"secret défense" voici ce que nous révèle ce
très instructif ouvrage sur un passé révolu, mais,
aujourd'hui les technologies ont fortement évoluée et les
moyens potentiellements utilisables par les services secrets ont
réalisé un bond technologique phénoménal...
En bref, si vous réussissez à trouver ce livre (vous devez
bien avoir une bibliothèque municipale pas trop loin de chez
vous... d'ailleurs c'est dans une bibliothèque municipale que je
l'ai trouvé...) vous devez le lire, car il est passionnant,
très instructif, votre peur de Big Brother s'en verra
décupler. Je vous recommande donc chaudement la lecture de ce
livre, simplement pour son aspect historique concerant l'informatique
que nous n'avons pas tous connue...
Pour me contacter : Falcon Lolo